Agence de Développement de l'Economie et de l'Environnement de la Province de Hainaut

Ceramic networrkCeramic Network: L’événement majeur de la céramique en 2020

Pôle Européen de la Céramique, organisateur de la 7e édition de CERAMIC NETWORK, vous invite à participer à ce grand rassemblement les 4 et 5 novembre 2020, à Ester Limoges Technopole.

Au programme:

LES B TO B MEETINGS

D’une durée de 30 à 40 minutes, les B to B meetings sont des rendez-vous d’affaires ciblés et pré-organisés, grâce à l’accès à une plateforme de matching, sur laquelle vous trouverez les fiches descriptives des participants.

LES CONFÉRENCES

Elles sont organisées en parallèle des B to B meetings, d’une durée de 30 minutes. Elles ont pour objectif de vous aider à mieux appréhender les dernières innovations technologiques et les évolutions du marché de la céramique technique.

LES VISITES D’ENTREPRISES

Elles permettront de découvrir les compétences à la pointe de l’innovation offertes par les laboratoires, les centres techniques et les entreprises présentes à Ester Technopole.

https://ceramic-network.fr/fr/

VIRTUAL MATCHMAKING EVENT EIF 2020 DIGITAL ENERGY CONGRESS & EXPO

EIF 2020 – Digital Energy Congress & Expo | Virtual B2B Meetings
4 Nov 2020 – 6 Nov 2020 | Turkey

ÉVÉNEMENT DE MATCHMAKING VIRTUEL CONGRÈS ET EXPO DE L’ÉNERGIE 2020. Des contacts aux contrats. Cet événement offre une occasion unique à tous les participants du monde entier de générer de nouvelles opportunités via des partenariats commerciaux et technologiques, des projets de recherche conjoints, des investissements,… lors de rendez-vous pré-programmés. Les grandes entreprises, les PME, les instituts de recherche, les organisations publiques et privées, les associations et les start-ups sont invitées à participer à l’Exposition et à l’événement de B2B virtuel, lors du Congrès 2020 sur l’énergie qui se tiendra du 4 au 6 novembre 2020.  Des rencontres de 20 minutes sont programmées en fonction de la disponibilité, des intérêts et des objectifs de chaque participant. L’inscription des participants étrangers est gratuite.

Secteurs:

  • Énergie renouvelable
  • Efficacité énergétique
  • Technologies numériques pour l’intégration
  • Optimisation des systèmes énergétiques
  • Énergie alternative
  • Conservation et économie d’énergie
  • Stockage d’Energie
  • Charbon, pétrole et gaz
  • Véhicules électriques
  • Production, transmission et conversion d’énergie
  • Énergie nucléaire

Pourquoi participer?

  • Augmentez vos ventes sans perdre de temps et avec le moindre budget
  • Effectuez la promotion de vos nouveaux produits et renforcez votre statut sur le marché
  • Rencontrez des investisseurs locaux et étrangers dans le secteur de l’énergie
  • Rencontrez de nouveaux clients et fournisseurs européens et internationaux
  • Trouvez de nouveaux partenaires commerciaux, technologiques et de recherche
  • Présentez vos solutions innovantes
  • Soyez conscient des nouvelles solutions technologiques
  • Trouvez des partenaires pour des projets internationaux
  • Recevez les dernières mises à jour dans le secteur de l’énergie
  • Étendez votre réseau!

Logo EEN-AnglaisDans le cadre du Réseau Entreprise Europe (EEN), Domino Expo Inc. et la Chambre d’Industrie d’Ankara (Partenaire EEN) organisent cet événement. Vous pourrez devenir membre de maabir.com et continuer votre e-commerce dans le secteur de l’énergie tout au long de l’année.

Afin d’ajuster ses politiques de relance économique, la Commission Européenne interroge les PME européennes sur leurs difficultés d’approvisionnement liées à la crise sanitaire.

Vous êtes concernés?

Merci de prendre quelques minutes pour répondre à ce questionnaire en ligne (pour la version française, sélectionner la langue): https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/SCD-Covid19

 

Basée à Fleurus, l’entreprise Deltrian est active dans de domaine de la filtration de l’air depuis 50 ans. Et la PME carolo a été choisie par la Région wallonne pour être son fournisseur de masques. Une nouvelle aventure pour l’entreprise qui sera en mesure de produire jusqu’à 30 millions de protections cette année.

Face à la pénurie de masques et à la dépendance à des fournisseurs exclusivement étrangers et principalement chinois, la Wallonie a voulu lancer une filière 100 % régionale de production de masques. Un projet mené en un temps record par les bras financiers du sud du pays, la Sogepa et la SRIW, et qui a abouti à la sélection de Deltrian International comme partenaire privilégié de la Région wallonne. “Au départ, la taskforce de la Région wallonne a identifié quatre acteurs potentiels pour procéder à la production de masques chirurgicaux. Après examen, sur la base de critères objectifs (conformité aux normes du produit, engagement de disposer des matières premières, stabilité de l’investissement, crédibilité du business plan, délais de mise en œuvre,…), nous avons été sélectionnés”, indique l’entreprise.

DeltrianConcrètement, ce projet de masques chirurgicaux wallons repose sur la création d’une co-entreprise, Deltrian protective Equipment, filiale de Deltrian et détenue à 49% par la Région wallonne. Une participation qui représente un investissement de 250 000 euros pour la Wallonie, en plus d’un prêt de 450 000 euros accordé par ces bras financiers. La nouvelle structure ainsi créée va acquérir ses machines de production en Allemagne et sera en mesure de déjà produire plusieurs millions de masques chirurgicaux avant la fin de l’année.

Et si, initialement, le projet prévoyait une production annuelle de 30 millions de masques via deux chaines de production, Deltrian a rapidement revu ses objectifs à la hausse en doublant ses capacités, soit 60 millions de masques par an, via non plus deux lignes de fabrication, mais quatre. 160 masques seront ainsi produits chaque minute par l’entreprise fleurusienne Deltrian qui assurera l’entièreté du processus puisqu’outre la fabrication, elle sera également en mesure d’emballer les masques et ce, via une procédure automatisée dans un environnement où les normes sanitaires les plus strictes seront respectées.

Mais la Région wallonne n’est pas la seule à être venue frapper à la porte de Deltrian, le Gouvernement fédéral a lui aussi sollicité la PME carolo. Cette fois, non pas pour la fabrication de masques, mais pour la fourniture d’une solution de filtration à insérer dans les masques dits “de confort”. Un filtre distribué à l’ensemble de la population belge grâce à Deltrian et à une deuxième entreprise basée en Flandre, Sioen. Une belle preuve de confiance pour l’entreprise: “Cette réponse à la requête du gouvernement a été possible grâce à nos équipes. En effet, dès l’émergence de cette crise, notre première priorité a été d’assurer la sécurité et le bien-être de nos collaborateurs. Nous sommes extrêmement fiers de tous nos employés qui font leur maximum pour que nous puissions tenir nos promesses envers les clients et les consommateurs. Les marques intenses de solidarité observées ces dernières semaines nous prouvent, encore une fois, à quel point nous formons une équipe soudée”, explique Deltrian.

Aurélien LAURENT

En Italie, le 21 février, Fabrice BRION, le CEO d’I-Care, a rapidement pris la mesure de la gravité de la situation. Dès son retour, et alors que la pandémie n’avait pas encore plongé la Belgique dans le confinement, il a mobilisé ses équipes. “Dès le lendemain de mon retour, nous avons réfléchi à comment nous protéger face à la menace du Coronavirus. Très vite un de nos ingénieurs a proposé de modifier une caméra thermique afin qu’elle puisse détecter la température corporelle et nous l’avons installée à l’entrée de nos bureaux à Mons”, explique le patron et fondateur d’I-Care.

Une réactivité payante

I-CareEt, très rapidement, cette mesure interne a intéressé plusieurs clients de l’entreprise de passage au siège montois du groupe. Le dispositif a donc été décliné afin d’équiper d’autres structures. Une manipulation assez simple pour les équipes d’I-Care. “Nous développons et concevons déjà de nombreux capteurs. L’opération pour modifier ces caméras est donc rapide et nous avons pu répondre sans longs délais à ces premières demandes”, souligne  Fabrice BRION. Une réactivité particulièrement intéressante dans une situation de crise sanitaire comme celle générée par la pandémie de Coronavirus.

Après ses premiers clients qui ont découvert le dispositif au hasard de leur passage à Mons, d’autres sont venus frapper à la porte d’I-Care et, aujourd’hui, ce sont près de 1 000 caméras thermiques qui ont été distribuées auprès d’une multitude d’entreprises et de structures publiques et privées. Ecoles, aéroports, maisons de retraites, hôpitaux, les débouchés (clients?) sont évidemment particulièrement nombreux.

Nouveaux débouchés pour l’entreprise

Face à une situation qui va malheureusement s’inscrire dans la durée, I-Care envisage aujourd’hui de créer une ligne de production qui serait dédiée à la fabrication de ces caméras thermiques. “Vu la demande et étant donné que c’est une tendance sur le long terme, nous envisageons de les fabriquer nous-mêmes. Aujourd’hui, nous les assemblons, demain, nous pourrions assurer l’ensemble de la production”, explique Fabrice BRION. La PME montoise envisage donc de créer une nouvelle ligne de production afin de fabriquer ces caméras. Un investissement qui pourrait amener l’entreprise à ouvrir une dizaine de nouveaux postes de travail. Un projet qui pourrait aboutir avant la fin de l’année.

Aurélien LAURENT

Depuis plusieurs mois, une grande partie de notre planète est touchée de plein fouet par la pandémie de Coronavirus. Une situation sans précédent tant son impact dépasse largement celui d’une crise sanitaire. Ses répercussions se font en effet sentir dans des pans entiers de notre société et, évidemment, aussi dans la province du Hainaut. Et si aujourd’hui il est encore difficile de faire un état des lieux complet de l’ampleur de la crise et de son impact, il est néanmoins déjà évident que la pandémie de COVID-19 va créer un précédent dans notre histoire moderne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, notre pays n’avait plus connu autant de bouleversements dans un laps de temps aussi court et pour une période dont la durée est encore inconnue. Une incertitude qui renforce le caractère exceptionnel de la situation.

Le Hainaut face au COVID-19Ce dossier n’a pas vocation à revenir sur l’ensemble des paramètres de cette crise ou de dresser un état des lieux complet de la situation en Hainaut, que ce soit d’un point de vue sanitaire, économique, social, culturel ou encore, pédagogique. Elaboré en quelques jours seulement, il ambitionne modestement de mettre en lumière les nombreux acteurs hainuyers qui ont œuvré ou œuvrent encore, pour certains, nuits et jours, à la lutte contre le Coronavirus. Une mobilisation, elle aussi, sans précédent dont il n’est évidemment pas possible de dresser un état des lieux exhaustif.

Le secteur hospitalier au cœur du combat

Depuis le 13 mars, comme dans le reste du pays, les hôpitaux du Hainaut ont enclenché leur plan d’urgence. Une mobilisation du secteur hospitalier jamais vue. En quelques heures, des centaines de consultations et opérations ont été annulées. Des services entiers ont été réorganisés afin de faire face à un afflux important de patients potentiellement porteurs du COVID-19.

Aux abords de certains hôpitaux, des infrastructures d’accueil provisoires ont été mises sur pied en quelques heures afin de limiter les risques de contamination. Du personnel de services impactés par la suppression des consultations et opérations non urgentes a été formé et mis à disposition des unités spéciales COVID-19.

Une intense collaboration inter-hospitalière

Au plus fort de la crise, les collaborations entre les différents hôpitaux et réseaux hospitaliers ont été maximales. Touchée de plein fouet par la pandémie, la région de Mons et du Borinage a ainsi vu plusieurs de ses hôpitaux approcher dangereusement, voire atteindre, la saturation. Plusieurs patients montois ont alors pu rejoindre d’autres établissements dans la province, notamment le CHR Haute Senne, à Soignies. Légèrement moins exposés, les hôpitaux de Charleroi ont pu, eux aussi, jouer la carte de la solidarité avec leurs homologues de la province. Lorsque certains voyaient leur service de soins intensifs saturé, le centre d’appel 112 du Hainaut a ainsi pu détourner certains nouveaux patients vers le sud de la province.

Confrontés à une importante pénurie de protections individuelles, les hôpitaux ont pu compter sur la solidarité de nombreux bénévoles anonymes. Un formidable élan qui a permis aux personnels soignants de disposer du matériel indispensable à la prise en charge des patients touchés par le Coronavirus. A La Louvière, le CHU Tivoli a ainsi lancé un véritable atelier de confection de tenues de protection. Installé, dans un premier temps, au dernier étage de l’hôpital, dans le restaurant du personnel, l’atelier, qui a vu plusieurs dizaines de bénévoles se relayer, a pris ses quartiers au Louvexpo.
Soumis à rude épreuve, les hôpitaux hainuyers ont, durant plusieurs jours, en avril, accueillis plus de 700 patients touchés par le COVID-19, avec un pic atteint le 14 avril où
764 personnes étaient hospitalisées dans des services  COVID-19 ou au sein d’unités de soins intensifs. Des chiffres qui font du Hainaut l’une des provinces belges les plus touchées par la pandémie.

Elan de solidarité

Cette situation inédite au sein des hôpitaux a suscité des manifestations de soutien, toutes aussi exceptionnelles. A côté des nombreux restaurateurs qui ont livré des centaines de repas aux personnels soignants, des entreprises qui ont cédé des masques ou des éléments de protection individuelle ou encore, des particuliers qui se sont mobilisés de diverses manières, de nombreux dons sont aussi parvenus aux hôpitaux.

Le Hainaut face au COVID-19Certaines institutions se sont également mobilisées en faveur des services de santé. Ainsi, le Fonds pour la Recherche médicale dans le Hainaut (FRMH) a lancé un appel aux dons en faveur des hôpitaux du Hainaut. Et, en quelques jours à peine, ce sont 100 000€ qui ont été récoltés. Une enveloppe qui a principalement été divisée entre les différents hôpitaux partenaires du FRMH: le CHU Ambroise Paré, le CHU Tivoli, le CHU de Charleroi, le Grand Hôpital de Charleroi, EpiCURA et le Groupe Jolimont. “Ces dons ont principalement servi à l’acquisition de matériel tels qu’un respirateur, des masques FFP2, des lunettes et blouses de protection, l’aménagement d’une salle de réanimation, du matériel médical et de ventilation ainsi que des tablettes pour vidéocalls pour les patients”, a indiqué le FRMH.

Le Fonds a également reversé 8 000 € au FabLab de Mons pour l’achat de matériel nécessaire à la confection de visières de protection (voir plus bas).

Enfin, le FRMH a également alloué 5 000 € à une étude européenne coordonnée par l’UMONS et qui a pour objectif d’analyser le lien entre l’anosmie, la perte du goût et de l’odorat et le COVID-19.

Sollicités d’une façon tout à fait inédite dans leur histoire, les hôpitaux ont également pu compter sur la mobilisation de certains acteurs publics. Ainsi, la Province de Hainaut a, dès le 20 mars, débloqué 1,3 million d’€ afin d’acquérir 30 respirateurs. Un achat qui répondait à un appel des structures hospitalières privées et publiques du Hainaut. Des appareils qui ont été livrés au début du mois de mai et qui devraient permettre aux services de soins intensifs d’absorber moins difficilement un éventuel nouvel afflux de patients lié à une seconde vague de la pandémie.

La Province a également débloqué un budget afin de fournir les hôpitaux en masques FFP2, pousse-seringues électriques et systèmes d’oxygénation.

Une mobilisation financière qui est venue s’ajouter à celles des services provinciaux et, notamment, ceux du Gouverneur qui ont joué un rôle central dans la gestion de la crise. Notamment lors de la distribution des masques vers les professionnels de la santé ou via le recours au personnel de la Défense sollicité pour renforcer les équipes des maisons de repos.

La technologie à la rescousse

Face à la pénurie de protections individuelles, masques, gants, blouses, visières, etc., certains ont mis leur créativité au service des acteurs de la santé. Une créativité où la technologie a trouvé une place particulièrement importante. Ainsi, la communauté de l’impression 3D a été, en quelques jours, projetée sur le devant de la scène. Encore classée dans le domaine des niches technologiques, elle est apparue aux yeux du grand public comme une solution rapide et efficace à la pénurie de certains matériels.

Ainsi, de nombreux imprimeurs 3D amateurs ont rapidement proposé leurs services afin de fabriquer, par exemple, des supports pour visières de protection. En quelques jours, via des ateliers provisoires parfois installés au milieu de leur salon, ces imprimeurs 3D ont fabriqué des milliers de pièces principalement pour les professionnels de la santé.

La mobilisation des FabLabs

En parallèle de ces initiatives privées, plusieurs FabLabs (fabrication laboratory) hainuyers se sont aussi mobilisés. Dès la fin du mois de mars, en collaboration notamment avec plusieurs hôpitaux, ils ont débuté la production de visières de protection. En quelques jours seulement, le FabLab Wapi, le Fab-C (Charleroi) et le FabLab Mons ont été en mesure de lancer une importante production de protections individuelles. Une mobilisation qui est le fruit d’une belle collaboration entre les FabLabs wallons qui se sont échangés leurs procédés et leurs retours d’expériences afin de mettre au point la meilleure solution. Une entre-aide qui a permis d’accélérer le processus. Ainsi, par exemple, le FabLab de Wallonie picarde avait déjà pu, avant la fin du moins de mars, créer 1 300 visières de protection pour les personnels soignants des hôpitaux de la région. Et la collaboration s’est même intensifiée entre les trois FabLabs du Hainaut qui se sont notamment échangés des matériaux.

Le Hainaut face au COVID-19Mais les FabLabs ne se sont pas limités aux besoins des acteurs de la santé. Ils ont également pu apporter leur aide aux collectivités locales. A Charleroi notamment, le Fab-C a répondu à une commande de 3 000 visières pour la Ville de Charleroi. Protections que la ville a ensuite distribuées aux médecins généralistes, aux kinésithérapeutes, mais aussi au personnel soignant à domicile, aux maisons de repos, au personnel communal, au CPAS et à la zone de police de Charleroi.

Au début du mois d’avril, les 3 FabLabs hainuyers avaient déjà produit près de 20 000 visières! Et ils ne se sont pas arrêtés à cette production puisqu’ils ont su aussi s’adapter à l’évolution des besoins. Ainsi, les FabLabs ont aussi produit des pièces afin d’adapter les masques de plongée d’une célèbre enseigne d’articles de sport à un usage médical. Des attaches de masques pour soulager les oreilles des soignants sont aussi sorties de leurs imprimantes. Sans oublier la participation au projet de diviseur de flux de respirateur afin qu’il soit utilisable pour deux patients. Une innovation menée en collaboration avec Machine 3D (Valenciennes) et l’Hôpital d’Ath.

Des students inventifs et réactifs

Face à cette crise sans précédent, la réactivité de certains a, plus que probablement, contribué à sauver des vies. Une réactivité issue de tous les horizons de la société. A Charleroi, trois étudiants ont développé et lancé, en 48 heures à peine, une plateforme en ligne de mise en relation entre les institutions médicales et les experts de la conception d’objets médicaux en 3D. “Tout a démarré à la suite d’une réunion avec l’Intercommunale de Santé publique du Pays de Charleroi vendredi dernier”, explique Martin ADAM. “J’ai réalisé qu’il était urgent de créer une sorte de “bibliothèque partagée” en ligne rassemblant une multitude de pièces médicales en fichiers 3D, afin de limiter au maximum le risque de pénuries durant cette période de crise. Je ne pouvais rester impuissant alors j’ai décidé de monter une plateforme en 48h00 avec deux amis pour permettre d’aider directement les hôpitaux. Nous voulons mettre en relation les acteurs de terrain et les personnes capables de conceptualiser des pièces qui sont peut-être vitales pour lutter contre la pandémie.”1

En deux jours, PCOM3D était née. L’objectif de la plateforme est de faciliter la communication entre les institutions médicales et des groupes d’experts, rassemblant des dessinateurs, des ingénieurs, des scientifiques, et même des étudiants, afin de créer une bibliothèque libre de droits qui contient une multitude d’objets médicaux en 3D.

Les entreprises se mobilisent et s’adaptent

Si la crise sanitaire est sans précédent, la situation économique qui en découle l’est tout autant. Rares sont, en effet, les secteurs d’activités épargnés par les conséquences de la pandémie de Coronavirus. Entre les entreprises qui ont dû complétement s’arrêter, celles qui ont vu leur chiffre d’affaires fondre dangereusement ou encore, celles qui ont adapté leur production afin de répondre à de nouvelles demandes, aucun acteur économique ne sortira indemne de cette crise. Néanmoins, au moment d’écrire ces lignes, il est impossible de mesurer l’impact exact de la pandémie de
COVID-19 sur le tissu économique hainuyer. Certains secteurs, à la mi-mai, relançaient timidement leurs activités alors que d’autres, comme l’HORECA ou l’industrie culturelle et créative, allaient encore être paralysés ou presque, pendant de longues semaines ou mois.

De nouveaux produits… en urgence

Face à des demandes d’hôpitaux ou d’autres acteurs socio-économiques, certaines entreprises ont réagi extrêmement rapidement afin de développer de nouveaux produits ou services ou d’adapter leurs offres.

Plusieurs exemples sont repris en pages 6 et 7 dans les trois portraits d’entreprises que nous proposons dans ce numéro spécial du B2Hainaut. Des distilleries ont ainsi mis à disposition, notamment de pharmacies, de l’alcool afin qu’elles puissent produire du gel hydroalcoolique; et des caméras thermiques pour l’industrie ont été transformées pour être capables de détecter la fièvre.

Des opérateurs économiques mobilisés

Face à cette situation historique et aux multiples difficultés qu’elle engendre, les acteurs du développement économique hainuyer sont pleinement mobilisés afin d’apporter leur aide aux entreprises. Que ce soit IDEA, IGRETEC, IEG, IDETA, Digital Wallonia, Hainaut Développement et encore bien d’autres, ont multiplié les initiatives: call center pour les entreprises, accompagnement dans les démarches d’aides financières, formations en e-commerce ou encore, par exemple, promotion des circuits courts ou des producteurs locaux. Un accompagnement du tissu économique qui n’est évidemment qu’à son début et qui se poursuivra dans les semaines et mois à venir.

Un élan participatif à l’accent italien

Des initiatives venues directement d’autres régions touchées par le Coronavirus ont aussi trouvé des débouchés dans notre région. Ainsi, plusieurs acteurs économiques wallons et hainuyers dont Thierry LAZZERINI, patron de l’entreprise Eponyme, ont lancé la plateforme “idées suspendues” avec le soutien également du Business Club de Mons, Synergie.
Un concept né en Italie qui vise à collecter des idées à partager avec les institutions de la ville pour redémarrer le pays, en tirant parti de la créativité et de l’esprit de collaboration, des valeurs qui ont toujours permis aux Belges (et aux Italiens) d’affronter et de remporter de grands défis.2 Concrètement, chacun peut partager ses idées afin de relancer l’économie et ce, dans de multiples domaines: transports, magasins, métiers techniques, événements, HORECA ou encore, professions libérales. Une plateforme basée sur le partage et dénuée de toute intention commerciale. Chacun peut devenir gratuitement ambassadeur et proposer ses idées. En Italie, depuis le lancement de la plateforme en avril, plus de 2 000 idées ont été partagées. Une mobilisation bien nécessaire face à l’ampleur que représente aujourd’hui la relance de l’activité économique.

Aurélien LAURENT

Spécialisée dans le traitement de déchets médicaux, l’entreprise AMB Ecosteryl, basée à Mons, a développé, en un temps record, un dispositif de décontamination de masques et blouses de protection. Une solution qui permet de les réutiliser plusieurs fois et de répondre ainsi aux importants besoins des hôpitaux et structures de soins.

AMB Ecosteryl Face à la pénurie de masques chirurgicaux et FFP2, le Gouvernement wallon a lancé une task force regroupant plusieurs cabinets ministériels, les bras financiers de la région (SRIW, SOGEPA, SOWALFIN) ainsi que plusieurs acteurs économiques et scientifiques majeurs du sud du pays avec un objectif: étudier la possibilité de produire et de décontaminer des masques utilisés.

Fort de son expertise dans le domaine du traitement des déchets médicaux, AMB Ecosteryl a, dès le mois de mars, lancé des essais afin de mettre au point un procédé qui permettrait, non pas de détruire des masques, mais de les décontaminer. Les machines d’AMB Ecosteryl broient et traitent jusque 7 tonnes de déchets par jour, après les avoir décontaminés. Mais ces immenses machines (ainsi que la cuve de décontamination) qui traitent des déchets n’étaient pas adaptées pour cette solution sanitaire de réutilisation de masque.

“Au niveau de la conception de la machine, des solutions professionnelles existaient déjà et permettent d’obtenir la température désirée par chaleur sèche. Nos équipes ont sélectionné les meilleures technologies dont un partenaire pour la conception de la machine. Par contre, il fallait adapter ces systèmes à nos protocoles et aux résultats des nombreux tests et essais effectués jusqu’à ce jour. Il était, par exemple, nécessaire de programmer un cycle spécifique de décontamination pour que la température corresponde à nos critères en termes de durée et de diffusion de la chaleur”, explique Frédéric DE MEULEMEESTER, CTO d’AMB Ecosteryl. “D’un autre côté, poursuit Frédéric DE MEULEMEESTER, pour faciliter la décontamination de son masque ou de sa blouse, nous avons imaginé des boîtes nominatives (comme des boîtes à tartines) dans lesquelles le personnel pourrait poser ses masques utilisés, ces boîtes iraient directement dans la machine, sans être ouvertes, et le personnel pourrait récupérer ses masques décontaminés 2h00 plus tard ou, selon le shift, le lendemain. Avec la certitude que son ou ses masques personnels n’aient pas été manipulés ou touchés. La chaleur sèche peut, en effet, se diffuser de manière homogène à l’intérieur de la boîte. Cela évite aussi les multiples emballages plastiques qui auraient été nécessaires pour reprotéger le masque qui aurait été touché et décontaminé avec une autre solution”.

AMB Ecosteryl Aujourd’hui, la machine de décontamination est donc opérationnelle afin de venir prêter main forte notamment aux hôpitaux. Et c’est à quelques centaines de mètres du siège d’AMB que le premier exemplaire de M-Steryl sera installé, au CHU Ambroise Paré. Un hôpital qui, comme les autres en Belgique, a vu sa consommation de masques exploser ces dernières semaines. De 430 masques chirurgicaux et 10 masques FFP2 par jour en période normale, le CHU a consommé jusqu’à 2 000 masques chirurgicaux et 400 FFP2 par jour lors de la phase la plus aigüe de la crise en mars-avril.

Une consommation qui représente une charge financière particulièrement importante pour les hôpitaux. D’autant que les prix ont flambé durant la crise. “Le masque chirurgical qui était habituellement à 25 centimes ne se trouve plus à un tel tarif. Certains masques FFP2 (de bonne qualité) ont été achetés 7,15 euros pièce au pic de la crise, ils sont maintenant achetés 4,15 euros pièce”, explique Stéphane OLIVIER, Directeur du CHU Ambroise Paré. Et avec la machine d’AMB Ecosteryl vendue à 6 000 euros, l’investissement sera rapidement rentabilisé.

Autre avantage de cet équipement, il peut également traiter les blouses de protection. Matériel lui aussi particulièrement utilisé durant cette période de pandémie de COVID-19. “Les blouses représentent également un enjeu majeur en termes d’équipement de protection individuelle pour notre personnel. Au début de la crise, il a particulièrement été complexe de s’en procurer avec le degré de qualité nécessaire”, explique le directeur d’Ambroise Paré.

De la taille d’un gros lave-vaisselle, la machine peut contenir 35 petites boîtes de chacune 5 masques chirurgicaux par cycle, ce qui équivaut à 175 masques décontaminés par cycle. Un cycle complet (manutention, décontamination) dure 2h00. En partant de la possibilité de faire 12 cycles par jour, il est possible de décontaminer 2 100 masques chirurgicaux par jour. Les masques FFP2 étant plus gros, il est possible d’en traiter 120 (modèle KN95) par cycle et donc 1 440 par jour. Pour les modèles à coques, il est possible d’en décontaminer 864 par jour. Enfin, au niveau des blouses, il est possible d’en traiter 12 par cycle et donc 144 par jour sur une base de 12 cycles. Dernier atout: sa facilité d’utilisation. Une simple prise de courant suffit à l’alimenter et une seule personne est nécessaire à son fonctionnement.

Un concept de décontamination qui rejoint les préoccupations environnementales d’AMB Ecosteryl. Pas de déchets, pas de fumée toxique, pas d’eau contaminée. Et des protections individuelles vouées initialement à la destruction qui deviennent réutilisables. “Avec cette machine de décontamination de masques, nous espérons pouvoir aussi jouer en faveur de l’environnement et du recyclage et, grâce aux boîtes personnelles, ce sont aussi autant d’emballages plastiques de protection qui ne seront pas générés” explique Amélie MATTON, COO d’AMB.

Une fois installées au CHU Ambroise Paré, les équipes d’AMB Ecosteryl et du CHU collaboreront afin d’analyser les premiers retours des utilisateurs et, si nécessaire, adapter le processus.

Aurélien LAURENT

La SOWALFIN lance en juin une nouvelle campagne, composée de témoignages d’entrepreneurs et de conseils d’experts, ayant pour thème “La relance de mon entreprise dans un contexte de grande incertitude”.

sdg barometer 2020Les 17 Objectifs de développement durable (ODD ou SDG en anglais) ont été lancés en 2015. En 2018, l’Antwerp Management School, l’Université d’Anvers et l’UCLouvain ont pris l’initiative de développer le premier SDG Baromètre pour mesurer l’adoption des ODD en Belgique, avec le support du l’Institut Fédéral pour le Développement Durable (IFDD).

Mais qu’en est-il aujourd’hui de l’application des ODD dans les organisations en Belgique? Les initiatives de sensibilisation et de mise en œuvre aident-elles à concrétiser les ODD? Quelles sont les grandes différences par rapport à il y a deux ans?

Pour répondre à ces questions, nous avons besoin de vous et de votre participation à cette enquête nationale, ce qui devrait vous prendre environ 25 minutes. Cette enquête s’adresse aux entreprises, aux organisations sociales, aux établissements d’enseignement et aux organisations publiques, que ceux-ci soient engagés ou non dans des démarches en lien avec les ODD.

Pourquoi participer à cette enquête?

  • Pour contribuer à l’enquête scientifique belge qui cartographie l’implémentation des ODD au sein des organisations belges;
  • Pour être inspiré sur la manière d’intégrer les ODD;
  • Pour recevoir une copie du rapport complet et une invitation personnelle pour le SDG Forum (29 octobre 2020, Bruxelles) durant lequel les résultats de ce baromètre seront présentés (ceci ne sera possible que dans le cas où vous acceptez de laisser votre nom et votre adresse mail à la fin du questionnaire).
Cliquez ici pour participer à l’enquête

Mise en place par Antwerp Management School, Universiteit Antwerpen, et UCLouvain, cette enquête est soutenue par:

FIDO/IFDD, Alifucam, Alumni UCLouvain, AWEX, CAP Innove, CAP Construction, CCI Wallonie, CCI WAPI, CCI Luxembourg Belge, CIFAL Flanders, Cluster Eco-construction de Wallonie, EPHEC, essenscia, Febelfin, Fevia, GreenWin, Hainaut Développement, HEC Liège, HELMO, ICHEC, IDELUX, Infopole, INNOVATECH, Logistics in Wallonia, MVO Vlaanderen, Plastiwin, Province du Hainaut, Réseau entreprendre Wallonie, Skywin, SDSN Belgium, Service Public de Wallonie, Solvay Business School, SPI, Susanova, The Shift, Tweed, UCM, ULB, UMons, UNamur, UWE, VBO-FEB, Voka, VVSG, Wagralim, Wallonia Clusters

Votre asbl organise des congrès, séminaires et autres formations professionnelles en Europe et charge un intermédiaire, comme par exemple un organisateur professionnel (P.C.O.) le soin de gérer les inscriptions (émission des factures, gestion des paiements,…)? Comment traiter cette situation en matière de TVA? En cas de vente de tickets, l’administration de la TVA a enfin décidé de s’aligner sur l’avis donné il y a 8 ans (!) par la Comité TVA et distingue de ce fait 3 situations.

La prestation de service consistant en l’octroi d’un droit d’accès à des manifestations culturelles, artistiques, sportives, scientifiques, éducatives, de divertissement ou similaires, est localisée à l’endroit où la manifestation ou l’activité a effectivement lieu.

En cas de vente de tickets, l’administration de la TVA a enfin décidé de s’aligner sur l’avis donné in illo tempore par la Comité TVA sur la question et distingue de ce fait 3 situations (Question parlementaire n°235 de Madame Florence REUTER du 21.02.2020):

  • La vente de tickets au bénéfice d’acquéreurs grâce à l’intervention d’un intermédiaire qui intervient au nom et pour le compte de l’organisateur d’une manifestation ou d’une activité, est à localiser conformément à l’endroit où la manifestation ou l’activité a effectivement lieu. La prestation de l’intermédiaire est une prestation d’intermédiation au bénéfice de l’organisateur, localisée conformément à la règle générale du lieu du preneur;
  • Lorsque l’intermédiaire intervient en son nom mais pour le compte de l’organisateur, dans ce cas, tant la vente de tickets entre l’organisateur et l’intermédiaire que celle entre cet intermédiaire et les acquéreurs, est à localiser à l’endroit où la manifestation ou l’activité a effectivement lieu;
  • Lorsque l’intermédiaire intervient en son nom et pour son compte, la solution est identique à celle reprise, ci-dessus.
Source: Belgian VAT Desk
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