Agence de Développement de l'Economie et de l'Environnement de la Province de Hainaut
Stratégie de vaccination de l'UE contre le coronavirus

©UE

Un vaccin sûr et efficace constitue le meilleur moyen de vaincre le coronavirus et de retrouver une vie normale. La Commission européenne travaille en étroite collaboration avec les entreprises pharmaceutiques et l’Agence européenne des Médicaments pour faire en sorte qu’un vaccin sûr et efficace soit disponible le plus tôt possible. Comme pour tout vaccin, une évaluation scientifique rigoureuse est réalisée avant qu’un vaccin soit mis sur le marché. A ce jour, la Commission européenne a conclu des accords avec six développeurs de vaccins prometteurs, et d’autres pourraient suivre.

Vous désirez en savoir plus sur les détails de cette stratégie de vaccination:

  • les défis liés à la mise au point d’un vaccin,
  • les objectifs de la stratégie de l’UE,
  • la proposition de l’UE,
  • les critères de financement,
  • les accords avec les fabricants,
  • la préparation dans les Etats membres,
  • les groupes prioritaires potentiels.

 

Consultez les deux liens suivants:

#StrongerTogether #VaccinesWork

Nouvelles mesures financières COVID-19, pour la relance à l’international

Votre entreprise a été impactée par la crise du COVID-19. Elle a été confrontée à la fermeture des frontières, à la baisse de la demande des marchés extérieurs, à une limitation de sa production? Vous souhaitez regagner des parts de marché perdues, améliorer votre positionnement à l’export ou encore saisir de nouvelles opportunités sur les marchés extérieurs?

L’ AWEX soutient financièrement votre initiative de relance à l’international en proposant une subvention forfaitaire de:

  • 15 000 euros aux entreprises « starters »
  • 10 000 euros aux entreprises de plus de 5 ans

Ce forfait, versé aussitôt la demande acceptée, vous permettra de préfinancer principalement vos frais de voyages professionnels en Union européenne et en dehors, ainsi que les coûts de prospection digitale pour les douze mois à venir.

Un budget de 2 millions d’euros étant alloué à cette mesure pour l’année 2020, le traitement des demandes et l’octroi de l’aide se feront par ordre chronologique d’introduction des demandes recevables jusqu’à épuisement de cette enveloppe.

Plus d’informations

La période d’appel en cours s’étend du 2 décembre au 11 décembre 2020.

Le coût du cycle de vie dans les marchés publicsIncontestablement, la prise en compte du coût du cycle de vie d’un produit, d’un service ou d’un ouvrage est un des moyens qui permet aux acheteurs publics de favoriser des marchés publics durables.

Mais qu’entend-t-on par coût du cycle de vie? A quelle phase du marché s’applique-t-il? Avec quels critères? Peut-il être favorable aux PME? Voici quelques éléments de réponses:

RAPPEL
Pour tout achat public qu’il doit effectuer, le pouvoir adjudicateur va devoir retenir, parmi plusieurs offres (régulières) qui lui sont proposées, celle qui est économiquement la plus avantageuse.

Comment identifier cette offre économiquement la plus avantageuse?

Pour toute dépense dont l’estimation est supérieure à 30 000 euros, le pouvoir adjudicateur devra définir des critères d’attribution qu’il indiquera dans les documents du marché.

Quels sont les critères d’attribution possibles?

Ces critères d’attribution peuvent être:

  • soit le seul critère du prix ou du coût,
  • soit plusieurs critères reflétant le meilleur rapport qualité/prix.

Dans tous les cas, les critères d’attribution doivent être liés à l’objet du marché public et au moins compter un critère coût. Ce dernier peut être appliqué de deux manières différentes par le pouvoir adjudicateur:

  • via le prix,
  • via une approche coût/efficacité telle que le coût du cycle de vie.

Concept du coût du cycle de vie

Lorsque le pouvoir adjudicateur achète un produit, un service ou des travaux, il va systématiquement payer un prix. Ce prix d’achat ne représente qu’un des éléments du coût de tout le processus d’achat, de possession et d’élimination.

Contrairement au seul critère “prix”, le coût du cycle de vie va permettre au pouvoir adjudicateur de prendre en compte tout ou partie des coûts imputables à un produit, un service ou un ouvrage tout au long de son cycle de vie et qui seront supportés par le pouvoir adjudicateur ou d’autres utilisateurs.

Quels sont les éléments qui peuvent intégrer le coût du cycle de vie?

ACHAT – FONCTIONNEMENT – MISE HORS SERVICE – COÛTS ENVIRONNEMENTAUX EXTERNES

  • le prix d’achat et tous les frais connexes: livraison, transport, installation, assurance, etc.;
  • les coûts liés à l’utilisation: consommation d’énergie (et autres ressources), entretien, frais de maintenance, etc.;
  • les coûts liés à la fin de vie: déclassement, élimination, collecte, recyclage;
  • les coûts imputés aux externalités environnementales liés au produit, au service ou à l’ouvrage pendant son cycle de vie: coût des émissions de gaz à effet de serre ou autres émissions polluantes (acidification des sols ou de l’eau, par exemple). Soulignons que la valeur monétaire de ces coûts doit pouvoir être déterminée et vérifiée afin de pouvoir garantir une application juste et transparente de ce critère.

Comment évaluer le coût du cycle de vie d’un bien, d’un service ou d’un ouvrage?

Si le pouvoir adjudicateur évalue les coûts selon une méthode basée sur le cycle de vie, les critères d’attribution devront être décrits de manière claire et précise afin de pouvoir être compris de façon univoque par chaque soumissionnaire potentiel, sans ambiguïté ou possibilité d’interprétations différentes, et de lui permettre d’établir une offre en toute connaissance de cause.

Par conséquent, afin de garantir le principe d’égalité de traitement des soumissionnaires, les documents du marché devront donc notamment indiquer:

  • les données que doivent fournir les soumissionnaires,
  • la méthode qui sera utilisée pour déterminer le coût du cycle de vie sur la base de ces données.

Par exemple, dans le cadre d’un marché d’éclairage, un pouvoir adjudicateur pourrait choisir d’attribuer davantage de points aux solutions d’éclairage dont le délai avant remplacement est plus long. Dans ce cas, il pourrait être demandé aux soumissionnaires un rapport d’essai, un certificat (réalisé par un organisme indépendant), ou un dossier technique attestant du délai de remplacement des solutions proposées par le soumissionnaire.

L’évaluation sur base d’une méthode basée sur le coût du cycle de vie peut-il être un atout pour nos PME?

On l’aura compris, l’évaluation de soumissions sur base du coût du cycle de vie présente plusieurs avantages. Celui de procéder à une analyse multicritères qui intègre plusieurs éléments qui peuvent impacter négativement notre environnement. Il permet aussi de mettre en évidence le fait que les prix d’acquisition ne couvrent généralement qu’une petite partie du coût d’un produit ou d’un ouvrage, omettant les coûts importants liés aux phases d’utilisation (consommation d’énergie), de maintenance (entretiens et réparations), de gestion en fin de vie (durée de vie du produit et coût de la gestion des déchets).

Cette méthode permettrait fort probablement, dans certains secteurs, de valoriser des activités économiques plus locales, compte tenu du fait que, par exemple, les conséquences environnementales négatives liées au transport pourraient être prises en considération.

Mais, force est de constater que la mise en œuvre du concept par les pouvoirs adjudicateurs est loin d’être simple.
Notamment par le fait que les éléments qui seront réclamés aux opérateurs économiques doivent pouvoir être compris, interprétés objectivement, mesurables et quantifiables (et idéalement monétarisés).

Pour tenter de palier à cette complexité, plusieurs initiatives sont prises pour développer des outils qui permettent de mettre en évidence l’impact environnemental des produits et faciliter ainsi, in fine, l’analyse du coût de leur cycle de vie (exemple: https://apps.health.belgium.be/ordsm/02/f?p=BE_EPD_PUBLIC:1:6206690488960).

De votre côté, en tant qu’opérateur économique, à l’heure où il est de plus en plus question de rendre la commande publique plus verte et responsable, établir un diagnostic des impacts environnementaux de votre PME pourrait peut-être vous permettre de vous différencier favorablement sur base de critères scientifiquement objectivés et donc, être un atout important à ne pas négliger.

Toutes les infos sur: https://www.marchespublics-pme.be/

Amandine BLANQUET

Concept du coût du cycle de vie

L’EcoTeam est un outil de réalisation de l’objectif 12 des Nations unies: “contribuer à des modes de consommation et production durables”1, qui se prête bien au monde de l’entreprise, tout comme des pouvoirs publics, des ménages, des groupes associatifs, etc. Basées sur l’idée que des petits changements individuels d’éco-responsabilité peuvent changer le monde lorsqu’ils sont appliqués à plus large échelle, les pratiques s’affinent et s’adaptent depuis les années 1990. Voici les grands facteurs de succès d’une EcoTeam.

Mettre en place UNE ECOTEAMElle est basée sur une dynamique de projet qui nécessite:

  1. un objectif clair de la direction sur sa politique en matière d’achats durables, de gestion des déchets ou de mobilité, sa politique de réduction de sa consommation d’eau, de papier ou d’énergie ou sa volonté de protéger la biodiversité ou de favoriser une alimentation durable;
  2. le pilotage du projet s’effectue par un référent interne formé à ces fins et/ou un coach externe. Celui-ci met en place un groupe de travail transversal recruté sur base volontaire dont la composition sera connue du personnel;
  3. le référent réalisera un scan comportemental pour faire émerger des perceptions et des comportements individuels sur la thématique durable choisie. Le groupe de travail réalisera un diagnostic SWOT, mettant en lumière de façon objective, à la fois les points d’amélioration (faiblesses, menaces) et les situations favorables (atouts, opportunités);
  4. le groupe proposera des actions concrètes dans un plan d’actions permettant d’atteindre les objectifs à différentes échelles de temps (court, moyen et long termes). Les actions seront directement portées et implémentées par les membres du groupe de travail, ce qui favorise leur implication et motivation;
  5. le groupe déterminera des indicateurs pour mesurer l’état d’avancement du projet et établir les liens utiles avec les performances environnementales mesurées. Dans une optique d’amélioration continue, l’évaluation permet d’identifier des pistes d’amélioration, tant sur le fonctionnement interne de l’EcoTeam que sur le contenu du programme d’actions;
  6. le groupe assurera une communication interne sur les actions et les résultats obtenus pour maintenir la dynamique, valoriser et motiver les membres. Il pourra, s’il le souhaite, communiquer vers l’extérieur son éco-exemplarité sur les enjeux environnementaux de son secteur d’activités.

On le comprend, l’EcoTeam repose sur un groupe de volontaires qui insufflent une dynamique positive d’éco-responsabilité au sein d’une entreprise et son plus gros risque est que les autres membres du personnel ne s’approprient pas les actions proposées et que la dynamique s’essouffle sans avoir atteint ses objectifs et apporté de changement durable. Au-delà des outils de gestion d’équipe, du changement et de projet, déterminez éventuellement vos nouvelles valeurs ou vos règles afin de construire une véritable culture interne durable dans votre entreprise.

Pour en savoir plus:
Consultez le site www.eco-team.be

Fannie LECOMTE

Il n’existe, malheureusement, pas beaucoup de données statistiques relatives à l’économie verte. Se référer aux seuls codes NACE disponibles est trop restrictif. En effet, l’aspect “énergie verte” apparaît dans beaucoup d’autres activités.
Eurostat fournit néanmoins quelques données chiffrées relatives à la Belgique. Les données régionales ne sont pas disponibles.

Secteur des biens et services environnementaux

Nous avons établi un classement par l’indicateur suivant: “Valeur ajoutée brute / Equivalent temps plein (euros)”

classement par l’indicateur suivant: "Valeur ajoutée brute / Equivalent temps plein

Dual Citizen consulting, société new-yorkaise a mis au point le “Global Green Economy Index (GGEI)” qui mesure les performances de 130 pays en matière d’économie verte. Cet index est établi avec l’aide de gouvernements, organisations internationales et partenaires privés qui sont tous des partenaires stratégiques.

“L’index global de l’économie verte” est défini par 20 indicateurs, chacun classé dans 4 grandes catégories.

Leadership & changement climatique

Dans le cadre de l’enquête du GGEI, il a été demandé aux experts travaillant à l’échelon international sur des questions liées au changement climatique d’indiquer les pays:

  • dont les chefs d’Etat (politiques) ont fait preuve du leadership le plus cohérent en matière de changement climatique;
  • ayant l’image la plus positive dans les médias internationaux pour ce qui est du niveau d’efforts qu’ils déploient à lutter contre le changement climatique et à promouvoir la croissance verte;
  • ayant fait preuve de la plus grande maîtrise du sujet lors de la récente Conférence de Bonn sur les changements climatiques (COP23);
  • ayant été les plus efficaces pour réduire leurs émissions, conformément aux engagements pris lors de la Conférence de Paris sur le climat de 2015.

Secteurs de l’efficacité énergétique

Dans le cadre de l’enquête du GGEI, il a été demandé aux experts travaillant à l’échelon international sur le développement durable d’indiquer les pays:

– ayant le mieux intégré les pratiques de construction durable (par exemple, certification LEED, méthode BREEAM, certification Green Star) à leurs secteurs nationaux du bâtiment et de la construction;
– ayant la plus grande part d’énergies renouvelables dans leur bouquet énergétique global. Energies renouvelables = énergie solaire, énergie éolienne, énergie issue de la biomasse, petite hydraulique, biocarburants, géothermie, énergie marine;
– étant les plus engagés à promouvoir le tourisme durable sur leur territoire;
– ayant le mieux réussi à promouvoir des transports non polluants sur leur territoire de façon à réduire notablement les émissions de carbone de ce secteur;
– ayant le mieux réussi à favoriser l’efficacité d’utilisation des ressources en limitant la production de déchets et en promouvant le recyclage.

Marchés & investissements

Dans le cadre de l’enquête de perception du GGEI, il a été demandé aux professionnels de l’investissement vert et de la responsabilité sociale des entreprises travaillant à l’échelon international d’indiquer:

– les pays les plus attrayants pour investir dans les énergies renouvelables;
– les marchés nationaux offrant l’environnement le plus propice à l’innovation en matière de produits et de services écologiques;
– les pays où les entreprises locales ont montré l’engagement le plus fort à intégrer la durabilité à leurs pratiques;
– les pays qui s’étaient les plus engagés à promouvoir et à faciliter les investissements verts sur leur territoire.

Environnement

Global Green Economy Index (GGEI) - 2018Dans le cadre de l’enquête de perception du GGEI, il a été demandé aux professionnels de l’environnement travaillant à l’échelon international de choisir les pays ayant le mieux réussi à:

– promouvoir des pratiques agricoles durables sur leur territoire,
– préserver la qualité de l’air pour leur population,
– traiter les eaux usées afin d’éviter la pollution des cours d’eau, des lacs et des océans,
– minimiser les risques résultant d’un défaut d’assainissement et d’une eau potable insalubre,
– préserver la biodiversité et l’habitat sur leur territoire,
– gérer et préserver des pêches au sein de leur zone économique exclusive,
– limiter la déforestation.

Richard REMISZ

Créés à Charleroi au début du XXe siècle, les ACEC (Ateliers de Construction électrique de Charleroi) ont été un fleuron de l’industrie belge, avant de lentement décliner et d’être démantelés en plusieurs entités dont certaines absorbées par des grands groupes étrangers comme Suez. Mais le nom ACEC n’a pas totalement disparu puisque sa division chauffage a survécu au travers d’une entreprise, ACIT, aujourd’hui implantée au Roeulx et dont les projets l’ancrent solidement dans le marché des énergies renouvelables.

ACECIl se qualifie lui-même de vieux dinosaure. Daniel L’HOIR a intégré la division chauffage des ACEC en 1971. Et près de 50 ans plus tard, c’est lui qui, avec son associé Lucien CECCI, ancien des ACEC également, défend toujours fièrement les quatre lettres qui ont jadis contribué à la prospérité économique belge. Et si l’histoire continue encore aujourd’hui, c’est grâce à une expertise développée dès les années 60 et qui prouve, 6 décennies plus tard, encore toute sa pertinence.

“Dans les années 60, la division chauffage des ACEC a noué un partenariat avec un Suisse qui a conçu des chauffages à bois qui pouvaient stocker de la chaleur”, explique Daniel L’HOIR. Un système de chauffage dont les ACEC se sont inspirés pour développer leurs chauffages électriques à accumulation. “Ils ont remplacé le bois par des résistances électriques et créé ainsi les premiers chauffages électriques à accumulation. Les ACEC étaient alors les pionniers dans ce domaine et on en a vendu un peu partout”. Des chauffages qui existent toujours aujourd’hui et qui permettent de produire de la chaleur aux périodes où l’électricité est la moins chère, pour ensuite la diffuser durant les heures pleines.

Si, historiquement, la division chauffage des ACEC était installée dans la périphérie bruxelloise, à Drogenbos, l’entreprise est implantée depuis le début des années 90 dans la ville du Roeulx. Une histoire récente qui n’a pas été épargnée par les difficultés, puisqu’en 1999, la société fait faillite. Mais le duo L’HOIR – CECCI n’a pas voulu que leur outil disparaisse définitivement et convaincus que l’entreprise pouvait encore avoir un avenir, en novembre 1999, ils ont racheté les machines et surtout, la marque. Le tout abrité dans une nouvelle structure: ACIT, Atelier de Conception d’Installations thermoélectriques.

Grâce à cette nouvelle impulsion, les chauffages ACEC ont pu continuer à équiper de nombreux particuliers mais aussi des entreprises. Un succès qui a largement dépassé les frontières belges puisque, par exemple, des chaudières à accumulation ont été installées en Europe mais aussi aux Etats-Unis.
Si le principe de base des chauffages à accumulation n’a pas évolué depuis les années 60, ces dernières années, l’entreprise rhodienne lui a donné une nouvelle déclinaison avec l’apparition des énergies durables. “Avec une production classique d’électricité, nos chauffages accumulent la chaleur durant les heures creuses pour la restituer en journée. Nous avons appliqué ce même principe avec la production d’électricité via panneaux solaires”.

Concrètement, le Solar Preheater et l’Accubloc, conçus par ACIT, permettent de récupérer tout le surplus d’énergie produit par des panneaux solaires pour préchauffer l’eau chaude sanitaire ou fournir de l’électricité pour le chargement de batteries, comme celles de vélos électriques. Ils augmentent ainsi sensiblement l’autoconsommation d’énergie. “Aujourd’hui, le propriétaire de panneaux photovoltaïques ne consomme qu’une petite partie de ce qu’il produit; entre 20 et 30 %. Le reste est renvoyé vers le réseau. Avec, à la clef, une faible rétribution par rapport aux volumes d’énergie produits. Ce principe du compteur qui tourne à l’envers a même disparu à Bruxelles depuis le 1er janvier 2020 et les autres régions vont suivre. L’enjeu est donc, aujourd’hui, de rentabiliser au mieux l’énergie produite par son installation”, argumente Daniel L’HOIR.

Et, ce qui est vrai pour le particulier, l’est d’autant plus pour les entreprises qui ne profitent pas du même système de compteurs inversés. “Aujourd’hui, nous sommes quasiment contraints de payer le gestionnaire de réseau pour renvoyer de l’électricité”, s’étonne l’administrateur délégué d’ACIT. L’entreprise fournit donc des solutions sur mesure, notamment aux structures qui sont de grandes consommatrices d’eau chaude. “Nous avons récemment installé notre système dans une maison de repos et, depuis février, elle n’a plus eu recours au réseau électrique pour sa production d’eau chaude!”.

Reste deux obstacles à franchir. Sortir du système des compteurs qui tournent à l’envers, ce qui est déjà le cas à Bruxelles et qui le sera bientôt aussi en Wallonie, malgré le débat autour du tarif prosumer. Et ensuite, promouvoir davantage l’autoconsommation et les dispositifs qui y contribuent, notamment via des incitants financiers. “Notre technologie est au point et elle est extrêmement fiable. Il faut maintenant convaincre”, conclut Daniel L’HOIR.

Aurélien LAURENT

Marché sous la loupe DanemarkParmi les leaders mondiaux en matière d’énergies renouvelables et, plus particulièrement, en matière d’énergie éolienne, le Danemark se distingue régulièrement pour ses nombreux projets dans le domaine du développement durable et de l’écologie urbaine.

Petit pays doté d’une économie tournée vers les échanges commerciaux et fortement intégrée au Marché unique, le Danemark poursuit une trajectoire équilibrée de croissance constante (proche de 2 % en moyenne depuis 2014).

L’attrait du Danemark pour l’exportateur wallon est double: le marché national danois et les organisations des Nations unies ayant leurs bureaux d’achats à Copenhague (UNICEF, UNOPS, UNFPA, UNDP).

LES SECTEURS PORTEURS

Infrastructures et grands projets

Que ce soit au niveau du réseau ferroviaire, des ports, des autoroutes, ou bien encore des infrastructures hospitalières, de nombreux projets sont en cours.

Aéronautique

Après le lancement, en 2016, d’une stratégie nationale pour l’espace, le Danemark a ouvert son premier ESA Business Incubation Centre situé à DTU, et dont l’objectif est de créer un certain nombre de nouvelles entreprises avec un chiffre d’affaires total de 20 millions d’euros et 350-400 nouveaux emplois dans la haute technologie d’ici 2025.

Robotique

Le Danemark est un pays robotisé de premier plan. C’est un marché en plein développement.

Secteur énergétique

L’un des secteurs d’activité les plus importants au Danemark est l’éolien: le pays a comme objectif ambitieux d’être 100 % indépendant vis-à-vis des énergies fossiles en 2050, et vise 50 % d’électricité produite par l’éolien en 2030.

TIC

Le Danemark excelle en matière de TIC, notamment dans les secteurs de la cybersanté, l’E-government, les TIC dans les réseaux intelligents, la conservation de l’énergie, les technologies intégrées, les technologies de réseaux, la robotique et l’acoustique.
Le pays compte également 5 Datacenters.

Biotechnologies et pharma

Le secteur des biotechnologies est très important au Danemark avec des leaders comme le groupe Novo Nordisk, ainsi que les laboratoires H. Lundbeck et Leo Pharma. Les sociétés biotech au Danemark sont très ouvertes aux partenariats internationaux, éventuellement dans le cadre de projets Horizon 2020.

Silver Economy

Selon les prévisions, les personnes de plus de 65 ans représenteront environ un quart de la population en 2040. Le soutien à domicile est au cœur de la prise en charge des personnes âgées au Danemark. Les secteurs porteurs de la Silver Economy sont les équipements pour la maison (Smart Home) et la mobilité, la télémédecine, la robotique et les technologies innovantes.

Produits alimentaires et biens de consommation

Le consommateur danois privilégie l’environnement, le bien-être, la sécurité et le commerce éthique, tout en restant néanmoins attentif au prix. De manière générale, il existe donc des opportunités au Danemark pour les biens de consommation, surtout pour ceux certifiés bio et/ou issus du commerce équitable. Le marché danois connaît aussi une forte demande pour des produits végétaliens et sans gluten.

Economie circulaire

En 2022, l’objectif est de recycler 50 % des déchets des ménages. Ceci devrait conduire à des investissements publics relativement conséquents des collectivités locales au Danemark dans des infrastructures de recyclage.

Source: http://www.awex-export.be

Ingrid CHERON

2020 est synonyme d’anniversaire pour l’entreprise Desimone. Installée à Farciennes, elle emploie 45 personnes et est spécialisée dans la conception et la réalisation de machines spéciales, électricité industrielle, éclairage industriel, robotique, pneumatique, automation, mécanique, maintenance et le reconditionnement. Mais depuis une dizaine d’années, Desimone a diversifié ses activités vers les énergies renouvelables. Avec de beaux succès à la clef mais, aussi et surtout, d’ambitieux projets pour l’avenir.

Créée en 1990 par les frères DESIMONE, la PME carolo a été rachetée en 2002 par ses actionnaires actuels, Férédric SENTE et Axel SOYEZ. Si, à l’origine, l’entreprise était centrée sur la maintenance industrielle avec un accent particulier mis sur le secteur verrier, à la reprise de l’outil, les nouveaux patrons ont amorcé un virage vers un nouveau corps business: “Nous avons créé un bureau d’études afin d’évoluer vers la conception de machines spéciales, sur mesure”, explique Axel SOYEZ, l’un des deux fondateurs.

Desimone

Suivre le soleil

Une activité qui représente aujourd’hui l’essentiel de l’occupation des 45 collaborateurs de Desimone. Mais en parallèle à la fabrication de machines, l’entreprise a accroché le wagon de l’énergie renouvelable en 2007-2008. “A l’époque, nous voyions que le photovoltaïque se développait bien. Notre bureau d’études a alors planché sur un suntracker, un suiveur de soleil pour panneaux solaires. Un dispositif qui existait déjà mais qui fonctionnait sur plusieurs axes. Celui que nous avons mis au point est mono axe, donc plus solide et moins complexe, donc moins cher”, explique Axel SOYEZ.

Et le suntracker de Desimone a remporté un franc succès avec un millier d’exemplaires commercialisés, principalement en Belgique. Une réussite 100 % wallonne qui n’aura malheureusement pas duré longtemps. “Le dispositif permettait aux panneaux d’être toujours bien orientés par rapport au soleil, avec, à la clef, un gain de 40 % par rapport à une installation fixe. Mais avec l’apparition des certificats verts et la baisse des prix des panneaux photovoltaïques, l’investissement dans un suntracker est peu à peu devenu nettement moins rentable. Aujourd’hui, nous n’en commercialisons donc quasiment plus. Pour les particuliers, c’est devenu plus intéressant d’installer une plus grande surface de panneaux que de chercher l’orientation parfaite”.

Production verte de froid

Mais la PME n’est pas restée inactive suite au succès relativement éphémère de son suntracker. Elle a planché sur une autre technologie mais toujours en lien avec le développement des énergies renouvelables. “Il nous est rapidement apparu que le stockage allait devenir l’une des clefs dans le développement des énergies renouvelables”, précise Axel SOYEZ. En collaboration avec plusieurs centres de recherches, dont le Centre spatial de Liège, et du Centre de Recherches métallurgiques, le bureau d’études de Desimone a donc, durant plusieurs années, planché sur différentes solutions de stockage. Des recherches menées également en collaboration avec l’entreprise Lebrun, basée à Nimy et spécialisée dans les installations frigorifiques industrielles. Des travaux qui se sont terminés en 2018 avec, en guise de conclusion, une solution particulièrement innovante et qui se démarque de la concurrence. “Tout le monde veut stocker de l’électricité et de grands acteurs monopolisent déjà le marché. Il fallait donc emprunter une autre voie et cette alternative est partie d’un constat: 25 % de la consommation électrique en Europe est destinée à la chaîne du froid: chambres froides de boucherie, frigos dans la grande distribution, frigos domestiques, etc. Nous avons donc conçu un système de stockage d’énergie qui génère du froid et ce, via des matériaux à changement de phase”. Une solution technique qui a également pu profiter du soutien du pôle de compétitivité wallon Greenwin.

Et si après plusieurs années de recherches et de mises au point, le dispositif est techniquement prêt, le marché lui, n’est pas encore tout à fait ouvert. “Nous sommes dans les starting-blocks, on attend les premiers projets pilotes, explique Axel SOYEZ, mais le marché du stockage d’énergie n’est pas encore mature. Si la production de renouvelable se développe, la politique actuelle menée par les pouvoirs publics n’est pas encore favorable au stockage. Pourtant, si nous voulons atteindre nos objectifs en matière de CO2 nous devons passer par le stockage. Il doit faire partie d’une solution globale”.

Aurélien LAURENT

« Financer, à travers des bourses, les acteurs des industries culturelles et créatives qui contribuent par leur action, leur savoir-faire, leur projet, au Rayonnement de la Wallonie »

Rayonnement Wallonie ICCLes secteurs des industries culturelles et créatives ont particulièrement souffert de la crise de la Covid-19.

Les deux périodes de confinement et, entre elles, les règles sanitaires destinées à éviter la propagation du virus ont contraint la plupart des opérateurs à une inactivité totale ou partielle. Les industries culturelles et créatives constituent un secteur économique important en Wallonie et l’objectif est de les soutenir tant pendant la crise actuelle qu’après celle-ci.

Le Gouvernement de Wallonie entend soutenir les industries culturelles et créatives à travers un appel à projets dont la finalité est de faire connaître la Wallonie. L’appel à projets est organisé et opéré par ST’ART, Fonds d’investissement et d’impact pour les entreprises créatives et culturelles (www.start-invest.be).

L’appel à projets s’adresse à trois types de bénéficiaires différents afin de rencontrer les réalités multiples des acteurs des secteurs concernés:

  • appels à projets A: bourse « talents émergents »;

  • appels à projets B: bourse « conception d’événements »;

  • appels à projets C: bourse « structuration de filière ».

Plus d’informations: http://start-invest.be/APPEL-a-PROJETS-Rayonnement-Wallonie?lang=fr

Le Hainaut: la province se met au vertDepuis le début des années 2000, mais surtout à partir de l’entame de la décennie actuelle, les préoccupations environnementales ont lentement mais surement progressé pour devenir, aujourd’hui, un enjeu majeur de notre société. A travers notamment de grands rendez-vous internationaux comme les conférences pour le climat, placées sous l’égide des Nations unies; des objectifs plus ou moins ambitieux ont été fixés afin de réduire l’impact environnemental de nos modes de vie. Et pour atteindre ces objectifs, de nouveaux métiers sont apparus créant ainsi une “économie verte” qui ne cesse de prendre de l’ampleur et, avec elle, la création de centaines, voire de milliers d’emplois au sein d’entreprises de plus en plus nombreuses à s’impliquer dans ce mouvement planétaire.

Recyclage: le bon bulletin belge

A travers le monde, les pays les plus industrialisés sont, de loin, les plus grands consommateurs de biens et donc, les plus importants producteurs de déchets. Certains parviennent néanmoins à contrer cette tendance. En Europe, par exemple, où la moyenne de déchets produits par habitant flirte avec les 500 kg (492 kg en 2018)1, la Belgique fait figure de bon élève. Et elle arrive même en tête des pays d’Europe de l’Ouest avec 411 kg de déchets générés par an et par habitant. En comparaison, l’Allemagne, première puissance économique du continent, dépasse les 600 kg par habitant (615 kg).

La Belgique se distingue aussi par son haut taux de recyclage puisque 78 % de ces déchets sont recyclés. Ce qui place notre pays sur la deuxième marche du podium européen derrière la Slovénie. Un pourcentage nettement plus élevé que la moyenne européenne qui franchit péniblement la barre des 50 % avec 57 % selon les chiffres de 2016.

Pour parvenir à ces résultats, la Belgique a développé une importante filière active dans la collecte et le recyclage. Si, pour la collecte des déchets ménagers, les pouvoirs publics, communes et/ou intercommunales occupent une place centrale, dans le domaine du recyclage, de nombreux acteurs privés se démarquent. Avec, souvent, un accent particulièrement mis sur l’innovation.

Un leader hainuyer

Recyclage: le bon bulletin belgeMais dans le bilan global du recyclage belge, les déchets ménagers ne sont évidemment pas les seuls à être concernés, c’est l’ensemble de la production de déchets qui est au centre de l’attention. Et certaines entreprises ont acquis, au fil du temps, une véritable expertise, à l’image du groupe Comet, installé notamment à Obourg et Châtelet. Initialement active dans le traitement et le négoce de ferrailles, l’entreprise a diversifié ses activités dans le recyclage avec un très haut niveau de valorisation des déchets. Tous matériaux confondus, le taux de valorisation atteint 98,4 %.

Et, pour atteindre ce niveau, le groupe Comet et sa filiale Comet Traitement ont massivement investi dans le développement de nouveaux processus. Notamment dans le recyclage des véhicules hors d’usage, l’un des secteurs cibles de l’entreprise. Si la partie métallique ne représentait pas de difficultés particulières, Comet Traitement a redoublé d’efforts et de créativité pour trouver des solutions afin de traiter la partie non métallique d’un véhicule et qui échappait jusque-là au recyclage. C’est le projet Phoenix, soutenu par la Région wallonne. Via des procédés uniques, les mousses de sièges, films plastiques, caoutchouc, bois et polymères sont transformés à 55 % en carburant de synthèse, un carburant de substitution qui est utilisé au sein même de l’entreprise pour sa production de chaleur et d’électricité. Aujourd’hui, le dispositif Phoenix de Comet Traitement permet de traiter 250 kg de matière par heure, transformés en 150 litres de pétrole. Et le groupe Comet a, comme projet, de développer un dispositif équivalent mais capable de traiter 35 000 tonnes de déchets par an.

Avec ces innovations, Comet Traitement atteint le pourcentage record de 98 % de recyclage de carcasses de voitures. Un résultat qui dépasse le seuil de 95 % fixé par l’Union européenne. Une belle réussite pour cette entreprise qui emploie près de 300 personnes et dont l’actionnariat est toujours largement détenu par la famille GROSJEAN, fondatrice du groupe.

Les plastiques dans le viseur de la Wallonie

Si la Belgique se classe parmi les bons élèves dans le domaine du recyclage, il reste un point noir: le plastique. Car, jusqu’à aujourd’hui, il n’existe pas de véritable filière active dans le recyclage du plastique. Mais ce sera bientôt de l’histoire ancienne puisqu’en mai 2019, le Gouvernement wallon a décidé d’allouer un budget de 60 millions d’euros pour la création d’une filière industrielle de recyclage du plastique, via notamment la création de 6 unités de recyclages qui traiteront 156 000 tonnes par an. Des projets qui aboutiront à la création de 350 emplois directs au sud du pays.

L’innovation au service de l’environnement

On l’a vu plus haut, le développement de nouvelles technologies occupe une place importante dans ce qu’on appelle communément “l’économie verte”. Un volet recherche et développement au sein duquel le tissu économique wallon est particulièrement dynamique. Notamment dans le domaine des énergies durables. “Nous recensons 400 acteurs actifs dans les technologies des énergies durables”, explique Cédric BRÜLL, le Directeur du Cluster Tweed, spécialisé dans l’énergie, l’environnement et le développement durable. Et c’est l’une des spécificités wallonnes: l’hyper spécialisation et le développement de techniques à hautes valeurs ajoutées. “Nous avons d’excellents ingénieurs et nous sommes particulièrement réputés pour notre savoir-faire, y compris à l’international”, s’enthousiasme le patron de Tweed.

Une expertise qui peut pleinement s’exprimer dans un secteur devenu très compétitif et qui est en perpétuelle mutation. “Aujourd’hui, détaille Cédric BRÜLL, nous observons deux grandes tendances: la baisse importante des coûts du renouvelable. Le solaire et l’éolien sont, par exemple, devenus beaucoup plus accessibles qu’il y a quelques années à peine. Ensuite, le deuxième mouvement est la réflexion sur comment intégrer l’énergie renouvelable dans le réseau avec, comme question sous-jacente, celle évidemment du stockage”.

Faire sauter les obstacles

Et si les technologies évoluent et deviennent accessibles pour une part toujours plus importante d’acteurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels, les obstacles ne sont pas pour autant tous relayés au rang des mauvais souvenirs. Selon Cédric BRÜLL: “Si nous sommes excellents dans la R&D, nous éprouvons encore des difficultés à migrer vers des projets matures avec des applications concrètes sur le terrain. Il faut oser tester les choses et enlever les barrières. Des obstacles qui sont parfois légaux ou administratifs et qui n’évoluent pas aussi vite que les techniques. Aujourd’hui, nous n’avons plus l’occasion d’attendre. Il faut prendre des risques, aller plus vite et montrer que les technologies fonctionnent afin qu’un plus grand nombre soit incité à se convertir”.

Et dans le domaine des énergies durables, les pouvoirs publics ont aussi leur rôle à jouer. Que ce soit via le soutien financier à des initiatives menées par des partenaires industriels privés ou via la mise en place d’initiatives innovantes. C’est la voie empruntée par un projet qui a reçu, en juin dernier, le feu vert du Gouvernement wallon, la création d’une station de production et de distribution d’hydrogène pour le réseau TEC de Charleroi.
L’objectif est de faire de l’électrolyse d’eau avec la production électrique issue de l’unité de production énergétique de Tibi (Intercommunale de Gestion des Déchets) à Charleroi. Cet hydrogène servira à alimenter 10 bus du dépôt de Jumet qui seront cofinancés par l’Europe via le projet JIVE.

Le Projet Waste-to-Wheels est porté par un consortium composé de ENGIE, Tibi et SOTRADIA (filiale commune entre SUEZ et la SRIW). ENGIE et SOTRADIA formeront une société commune à responsabilité limitée, dont le capital sera détenu à 50 % par ENGIE et 50 % par SOTRADIA, afin d’investir et exploiter l’installation d’électrolyse, le dispositif de transport de l’hydrogène et la pompe d’alimentation des bus.
Tibi accueillera l’électrolyseur sur le site de son UVE (Unité de Valorisation énergétique) et lui fournira la part d’électricité considérée comme renouvelable.

Les bus électriques à hydrogène peuvent, en effet, fonctionner avec de l’hydrogène “vert” ou “décarboné”, surtout quand il est produit par l’électrolyse de l’eau. Par rapport à un véhicule diesel, ils offrent une solution zéro émission (ni dioxyde de carbone, ni particules polluantes). Ils ont, par ailleurs, un temps de recharge rapide (entre 5 et 10 minutes) et une autonomie d’au moins 300 km.2

L’énergie verte

L’énergie vertePlanter une éolienne sur le terrain d’une PME afin qu’elle l’alimente en électricité, un beau projet sur le papier mais qui semblait, il y a quelques années encore, extrêmement difficile à mettre en œuvre pour une petite structure. Seules les grandes entreprises avaient alors la capacité d’implanter un ou plusieurs mâts sur leur terrain.

Mais avec la démocratisation des techniques et l’apparition de solutions plus adaptées, comme les éoliennes verticales, les PME ont désormais aussi accès à cette solution énergétique durable.

C’est le choix qu’a fait, par exemple, l’Hôtel Orange à La Louvière. En 2018, une éolienne à pales verticales a été installée à l’arrière de l’hôtel. Construite et installée par l’entreprise Fairwind, basée à Seneffe, ce moulin à vent contemporain est capable de produire 40 000 kwh/an.

Et, quelques mois plus tard, ce sont 5 000 m² de panneaux photovoltaïques qui sont venus garnir la toiture de l’établissement. De quoi fournir 60 000 kwh/an. Avec son mât et ses panneaux, l’hôtel devrait ainsi couvrir approximativement 50 % de ses besoins en électricité. Un investissement dans les énergies durables qui a permis à l’hôtel de recevoir le label “Clé verte”. Une certification qui a notamment, comme conséquence directe, que les clients peuvent désormais payer leur séjour via des éco-chèques.

L’implantation d’éoliennes, ou d’autres solutions durables par les ménages et les entreprises, participe évidemment à l’augmentation de la part des énergies renouvelables en Belgique. Un basculement vers une électricité verte qui est imposé par l’Union européenne. Avec, comme objectif pour 2030, un minimum de 27 % de renouvelable dans le mix énergétique européen.

Pour remplir cet objectif, de nombreux projets, souvent soutenus par des fonds européens, voient le jour, à l’image du projet COMP2BLDES. Un consortium de 5 PME, dont Fairwind et qui a pour objectif de réduire les coûts des petites éoliennes notamment, via l’utilisation de nouveaux matériaux.

Des communautés d’énergie

Si les sources de production d’énergies vertes se multiplient, l’enjeu est, aujourd’hui, de faire coïncider au maximum les besoins énergétiques avec les capacités de production. En résumé, produire ce dont on a besoin au moment où l’on en a besoin. Un objectif difficilement atteignable avec des panneaux solaires ou des éoliennes, des outils soumis notamment aux aléas climatiques.
L’une des solutions passe par le stockage de l’énergie lors des pics de production. Une énergie ensuite délivrée selon les besoins. Mais le stockage est complexe et les solutions existantes ne sont pas encore adaptées aux besoins principaux des particuliers ou des entreprises. Néanmoins, des alternatives existent via, notamment, des dispositifs de récupération d’énergie pour la production d’eau chaude ou de froid (cf. portraits d’entreprises).

En parallèle à ces solutions, un autre concept commence lentement mais surement à émerger: celui des communautés d’énergie. Ou comment mettre en commun ses ressources afin d’en maximiser leurs utilisations. Et, au cœur de ce concept de communautés d’énergie, une PME installée à Braine-le-Comte, a un rôle majeur à jouer.

Créée en 2005 par 7 ingénieurs, Haulogy est spécialisée dans le développement de solutions informatiques avec, comme clients principaux, les fournisseurs d’énergie et les gestionnaires de réseaux. “Nous avons une véritable expertise dans ce marché de niche notamment auprès des petits et moyens acteurs du secteur. Nous sommes leader du marché en Belgique et nous avons pris également position en France et aux Pays-Bas”, explique Charles DELHAYE, CEO d’Haulogy.

Fort de cette expérience, la PME, qui emploie 80 personnes, a vite compris que les communautés d’énergie représentaient un avenir important dans le domaine de la réduction de l’empreinte carbone notamment des entreprises. “Notre objectif est de simplifier au maximum les échanges d’énergie. Les procédures sont complexes et notre solution informatique a pour ambition de les rendre accessibles au plus grand nombre y compris aux plus petites entreprises”, détaille le CEO.

Concrètement, Haulogy permet de faire le lien entre plusieurs producteurs d’énergie, par exemple au sein d’un zoning industriel et de faire correspondre leurs besoins. “L’entreprise qui est équipée de panneaux solaires, plutôt que de réinjecter son surplus d’électricité sur le réseau, pourrait le fournir à l’entreprise voisine. Avec un coût largement inférieur à celui pratiqué par les fournisseurs classiques”, explique Eric VERMEULEN, le “Monsieur Communauté d’énergie” au sein d’Haulogy. Une solution qui, outre l’aspect économique, permet aussi aux entreprises de diminuer leurs émissions de CO2. Un enjeu devenu incontournable et qui imposera aux entreprises de prendre des mesures drastiques si elles ne veulent pas être lourdement sanctionnées notamment par l’Union européenne.

L’innovation au service de l’environnement Et, pour Charles DELHAYE, le sud du pays a une véritable carte à jouer dans ce domaine: “La Wallonie est déjà bien avancée dans ce domaine. Nous pouvons clairement être des pionniers. Nos solutions sont prêtes et les outils légaux sont quasiment finalisés”. Et les premières communautés d’énergie ne vont pas tarder à prouver leur efficacité puisque Haulogy planche sur plusieurs projets pilotes. “Nous avons déjà noué des partenariats avec l’intercommunale IDETA et nous avons également un projet particulièrement ambitieux au sein du zoning des Hauts-Sarts à Liège, l’un des plus importants de Wallonie”.

La voie semble donc tracée et, dans ce domaine comme dans d’autres, de nombreux acteurs hainuyers se démarquent. Et les défis sont de taille pour répondre aux enjeux climatiques. Le CEO d’Haulogy le démontre facilement: “Durant le confinement lié au covid-19, les émissions de CO2 ont approximativement diminué de 20 %, seulement 20 %… Alors que d’ici à 2030, l’Europe nous impose de diminuer nos émissions de 30 %”.

Aurélien LAURENT

Aller au contenu principal