Agence de Développement de l'Economie et de l'Environnement de la Province de Hainaut

Quels sont les changements pour les demandes de remboursement de la TVA britannique par des entreprises belges?

Aujourd’hui, une entreprise belge doit déposer sa demande de remboursement de la TVA britannique par voie électronique via le portail belge Intervat, application VAT-Refund. Après une vérification sommaire des données obligatoires, cette demande est ensuite transmise par voie électronique à l’administration/service fiscal compétent au Royaume-Uni qui informe finalement le demandeur de sa décision par voie électronique.

Toutefois, cette procédure expire le 30.03.2019 (à 00.00, 01 CET) car toutes les connexions électroniques (et classiques) avec le Royaume-Uni concernant le VAT-Refund et d’autres applications communautaires sont interrompues à cette date.

Par conséquent, à partir de cette date, toute demande éventuelle de remboursement de TVA britannique due et acquittée sur toutes les opérations effectuées pendant la période comprise entre le 01.01.2019 et le 29.03.2019 devra être introduite conformément aux modalités qui seront prévues à cette fin par l’administration fiscale britannique.

Pour ces raisons, l’administration fiscale belge recommande vivement à tous les assujettis souhaitant obtenir un remboursement de TVA britannique de déposer aussi vite que possible et de préférence dès janvier 2019 leurs éventuelles demandes de remboursement de TVA britannique pour l’année 2018 ou la période du 4ème trimestre 2018 via le portail Intervat, application VAT-Refund.

Toute demande de remboursement de la TVA britannique due et acquittée sur des opérations effectuées à partir du 30.03.2019 n’est plus couverte par la 13e directive. Les modalités et formalités à accomplir pour obtenir ce remboursement relèvent de la seule compétence de l’administration fiscale britannique.

Quels sont les changements pour les demandes de remboursement de TVA belge par les assujettis établis au Royaume-Uni?

Comme mentionné ci-dessus, la connexion électronique avec le Royaume-Uni concernant le VAT-Refund et d’autres applications communautaires sera interrompue le 30.03.2019 à 00.00, 01 CET. Par conséquent, seules les demandes de remboursement de TVA belge (pour l’année 2018 ou le 4ème trimestre 2018) valables et déposées avant cette date seront traitées par l’administration fiscale belge selon les procédures de remboursement du VAT-Refund.

Les demandes de remboursement de TVA belge, due et acquittée sur les opérations effectuées durant la période du 01.01.2019 au 29.03.2019, devront être introduites conformément aux modalités qui seront prévues à cette fin par l’administration fiscale belge.

Chaque demande de remboursement de TVA belge, due et acquittée sur les opérations effectuées à partir du 30.03.2019, devra être déposée conformément aux modalités prévues par la 13e directive.

Source: SPF Finances
https://finances.belgium.be/fr/douanes_accises/entreprises/brexit/faq-tva/quel-est-l%E2%80%99impact-du-brexit-sur-les-demandes-de

Apportez votre contribution au Marché Unique Numérique en répondant à l’enquête de la Commission européenne relative aux échanges de données numériques entre entreprises. Quels principes adopter et quel cadre faut-il mettre en place ?

Enterprise Europe Network (EEN) Wallonie transmettra vos réponses (anonymes) à la Commission Européenne. Celles-ci sont attendues pour le 13 janvier 2019 au plus tard. Le questionnaire en ligne est accessible à l’adresse suivante : https://www.eenwallonie.be/?p=238447

Source : Formulaire Data Sharing principles – Enterprise Europe Network

Taux de TVA appliqué aux publications électroniques (livres, journaux, périodiques)

L’annexe III de la Directive 2006/112/CE recense les biens et services pour lesquels les Etats membres peuvent introduire un taux réduit, parmi lesquels figure la fourniture de publications sur tout type de support physique.

Sont en revanche explicitement exclues du taux réduit par l’article 98 de la Directive 2006/112/CE, les prestations fournies par voie électronique, en ce compris donc les « e-books ». Ces publications se voient appliquer le taux normal de TVA.

La Commission européenne avait déjà œuvré par le passé afin d’effacer cette inégalité dans l’application des taux en matière de TVA, compte tenu de l’ère digital dans lequel nous avançons à grand pas.

D’ailleurs, différents Etats membres, dont la France, avaient pris les devants, en autorisant un taux réduit sur les publications électroniques, mais ces derniers ont rapidement été mis en demeure par la Commission européenne.

Récemment encore, la Cour de Justice de l’Union européenne avait estimé que la fourniture de publications numériques sur support physique et la fourniture de ces publications par voie électronique constituaient des situations comparables (CJUE, RPO¸ 7 mars 2017, C-390/15).

Cependant, seule une modification de la directive européenne pouvait modifier cette situation.

C’est chose faite maintenant!

Le Conseil de l’Union a finalement accepté la mesure proposée par la Commission européenne en publiant le 14 novembre dernier, la Directive du Conseil 2018/1713 du 6 novembre 2018 modifiant la directive 2006/112/CE en ce qui concerne les taux de taxe sur la valeur ajoutée appliqués aux livres, aux journaux et aux périodiques.

Cette Directive entrera en vigueur 20 jours après sa publication, soit le 4 décembre prochain. Ce qui signifie que les Etats membres pourront, à dater du 4 décembre 2018, décider d’introduire un taux réduit pour les publications fournies par voie électronique.

Pour rappel, l’introduction d’un taux réduit aux biens et services visés à l’annexe III de la directive précitée demeure une faculté pour les Etats membres.

Partant, les prestataires qui fournissent dans différents Etats membres des publications par voie électronique au bénéfice de particuliers (non assujettis), devront s’enquérir du taux applicable dans l’Etat membre de résidence du client afin de pouvoir facturer ces publications au taux approprié.

Source: TVA Alternative

Félicitations au 3 lauréats du Hainaut : la Ferme Legat (Estinnes-au-Val), la Ferme l’Épinette (Baugnies) et la Fromagerie de l’Enclus (Amougies).

Les huit lauréats de l’édition 2018 du concours “Coq de Cristal” ont été dévoilés, jeudi soir, à Libramont, lors de la cérémonie annuelle de cette compétition portée par l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W), Accueil Champêtre en Wallonie et la Foire de Libramont.

Il a pour objectif de valoriser le savoir-faire traditionnel de petites entreprises wallonnes (employant maximum 5 personnes) élaborant une gamme de produits de bouche artisanaux dans le respect de l’environnement.Cette année, 43 entreprises agricoles wallonnes ont présenté 50 produits.
Un jury composé de professionnels du secteur Horeca et des médias a évalué les produits sur base d’une épreuve de dégustation à l’aveugle selon les critères suivants : le goût (50%), la texture ou la consistance (25%), l’odeur dégagée (15%) et l’aspect visuel (10%).
Les huit lauréats dans les diverses catégories sont : le vin tranquille rouge, le “Saint-Rémi 2016” de la Ferme du Chapitre (Baulers – Brabant wallon) ; les carottes de pleine terre de la Ferme Legat (Estinnes-au-Val – Hainaut) ; le fromage au lait de vache à pâte pressée mi-cuite, la “Tomme de l’Épinette” de la Ferme l’Épinette (Baugnies – Hainaut) ; le lait concentré sucré nature, “Cajeta de l’Enclus” de la Fromagerie de l’Enclus (Amougies – Hainaut) ; le gigot d’agneau de Biohérin (Lesterny – province de Luxembourg) ; le yaourt nature au lait de brebis entier (non sucré) de la Bergerie d’Acremont (Acremont – province de Luxembourg) ; le boudin blanc nature de la Maison Duterme (Leignon – province de Namur) et le contre-filet de bœuf de la Boucherie de la Ferme Martin (Naomé – province de Namur).

Source : Agriculture de qualité: les lauréats “Coq de Cristal” wallons 2018 sont connus

Les exportations des entreprises wallonnes ont connu une croissance très forte au cours des six premiers mois de cette année. Une hausse de 8,4% sur un an, 23 milliards d’euros pratiquement.

C’est une satisfaction pour Pascale Delcomminette, l’administratrice générale de l’AWEX, l’Agence wallonne à l’exportation. Elle souligne que la majorité des secteurs de notre économie ont contribué à cette hausse des exportations: “Sur les 10 plus grands secteurs d’exportation de la Wallonie, sept sont en croissance, dont le secteur de la chimie, le secteur métallique et le secteur pharmaceutique. Sept secteurs, c’est important et ça veut dire que les secteurs qui comptent en Wallonie sont en hausse“.

Autre motif de satisfaction pour elle : les exportations wallonnes hors de l’Union européenne ont continué à croître, + 22% sur un an grâce notamment à des volumes importants vers les États-Unis. C’est tout de même devenu le quatrième client de la Wallonie. À noter aussi des progressions importantes vers les pays d’Afrique du Nord, à l’exception notoire de l’Algérie.

La France, l’Allemagne et les Pays-Bas

Mais le principal marché reste l’Union européenne. Avec dans l’ordre la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. C’est le trio de tête classique, sachant que le Royaume-Uni est notre cinquième partenaire commercial, juste derrière les États-Unis.

Mais ce que Pascale Delcomminette retient surtout du premier semestre, c’est la croissance très forte des exportations wallonnes vers l’Allemagne. “L’Allemagne est souvent considérée comme un marché un peu plus difficile que la France à cause de la barrière de la langue, et donc pour nous c’est un facteur de satisfaction parce que c’est malgré tout un pays qui, à terme, recèlera toujours des perspectives de croissance“.

Cependant, la croissance économique est en train de faiblir assez sensiblement en Allemagne. Il faudra donc voir sur la seconde partie de 2018 et 2019….

Source : Les exportations des entreprises wallonnes en forte hausse

Tous les ans, l’UE importe six millions de tonnes de phosphate, qui sont pulvérisées sur les cultures en tant qu’engrais. Revers de la médaille, le phosphate s’accompagne des substances et métaux lourds toxiques, comme le cadmium. Un constat qui soulève aussi bien des questions d’écologie et de santé que de dépendances géopolitiques.

Après deux ans de négociations, la Commission, le Parlement et le Conseil viennent de se mettre d’accord sur une série de mesures qui permettront de limiter les importations de phosphates, et d’encourager l’utilisation d’engrais organiques au sein de l’Union.

« Nous nous félicitons dans l’ensemble de cet accord, car il représente un équilibre qui permet à l’industrie des engrais minéraux d’aller de l’avant », a déclaré Jacob Hansen, directeur général de Fertilizers Europe, qui représente les fabricants d’engrais.

Avant cette révision, près de la moitié des engrais vendus dans l’UE n’étaient pas couverts par des textes de loi. Le règlement concerne les engrais commercialisables dans l’Union, leur étiquetage et leur emballage. Il a notamment été décidé de le revoir sous l’angle de l’économie circulaire, afin de favoriser les matières premières locales et recyclées.

« Les nouvelles règles incluent des limites raisonnables pour les contaminants et un accès au marché pour tous ces produits qui en étaient exclus. Une seule limite harmonisée est enfin mise en place au niveau européen pour tous les contaminants, notamment pour le cadmium, qui préoccupait le plus les États membres », s’est félicitée Elisabetta Gardini eurodéputée PPE, rapporteure de la commission de l’environnement.

 

Engrais organiques et recyclés

Les engrais « traditionnels », couvert par le règlement de 2003, sont généralement produits par extraction ou par des procédés chimiques gourmands en énergie et émetteurs de CO2. Ces engrais ont jusqu’ici un avantage sur les engrais organiques, plus respectueux de l’environnement, mais qui font l’objet de règles nationales divergentes et ne peuvent donc pas facilement circuler et être vendus….

Source : L’UE offre enfin un cadre juridique aux engrais organiques et recyclés – EURACTIV.fr

La Libre Network

Après des semaines de travail et d’enquête au cœur des entreprises bruxelloises et wallonnes, voici notre dossier sur la problématique de l’énergie !!! Les entreprises belges paient-elles leur énergie plus cher que les autres ? Les acteurs wallons sont-ils vraiment défavorisés par rapport aux flamands ? Comment appréhender la transition énergétique ? Rendez-vous aujourd’hui dans La Libre Belgique pour obtenir des réponses à ces questions !

Facture, transition énergétique, approvisionnement, éco responsabilité…Comment les entreprises vivent-elles l’énergie au quotidien ?

Compétitivité, emploi, réchauffement climatique… L’énergie se cache en toile de fond de tous les grands dossiers socioéconomiques actuels, et cristallise autour d’elle une myriade de questionnements. Le mix énergétique représente-t-il le futur pour nos entreprises ? Comment permettre l’émergence d’acteurs florissants et pourvoyeurs d’emplois à l’ère de la transition énergétique ? Dans ce dossier, nous tenterons de répondre à plusieurs interrogations permettant de déterminer la compétitivité de nos entreprises sur l’échiquier énergétique. Et ce, en les confrontant à la réalité du terrain.

Les entreprises implantées en Belgique paient-elles leur énergie plus cher que dans les pays européens voisins ?

C’est un message très largement répandu : les tarifs énergétiques pratiqués en Belgique minent le positionnement et le succès des entreprises implantées sur le territoire national. Cette affirmation semble pourtant avoir été nuancée il y a peu. Dans son étude parue en 2017, PwC a en effet comparé, pour le compte de la Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz (CREG), les prix de l’énergie de différents consommateurs professionnels en Belgique et dans quatre pays voisins (Allemagne, Pays-Bas, France et Royaume-Uni). Il en ressort un bilan mitigé, qui diffère à la fois en fonction de l’énergie déterminée (gaz ou électricité), et des profils de consommation des entreprises (PME ou industriels).

S’agissant des petits consommateurs électriques (type startups ou petites PME), cette étude semble indiquer un manque criant de compétitivité : après l’Allemagne, la Belgique serait effectivement le pays le moins compétitif de ceux étudiés, avec un prix de l’électricité en moyenne 22 % plus chère que la moyenne des pays voisins. Une différence trouvant à s’expliquer par un prix de la commodité sensiblement supérieur, mais aussi et surtout par des tarifs réseau (transport et distribution), des taxes et des prélèvements plus importants en Belgique. Concernant les consommateurs électriques industriels, la situation se complique et les points de vue divergent. Alors qu’une autre étude (celle de Deloitte-Fébeliec 2018) considère que notre pays paierait entre 10,5 % à 34 % de plus pour son électricité que la moyenne des pays analysés, celle de PwC-CREG entend nuancer les choses….

Source : Les entreprises belges face aux défis de l’énergie – La Libre

Vous étiez plus de 200 l’année passée!

L’Innovation Pitch,

  • c’est le laboratoire d’idées en transport, logistique et mobilité
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Informations et inscriptions

Les bières de Charleroi

Créée en 2016, la Brasserie du Pays noir est une nouvelle venue dans le paysage brassicole hainuyer. Issue de la passion d’un jeune brasseur carolo, elle propose une bière blonde et son homologue brune. Mais la brasserie développe également des bières éphémères ou des productions sur-mesure à la demande. Depuis quelques mois, une partie de la production est réalisée dans ses propres installations à Charleroi, à quelques mètres de la Sambre.

A l’instar des success stories de la Silicon Valley, la Brasserie du Pays noir est née dans le garage de son concepteur, Nicolas Renard. “Depuis 2007, à la fin de mes études (ingénieur industriel, spécialisation brassicole, NDLR), je réalisais de petites productions, des brassins de 20 litres et j’ai fait ça pendant plus ou moins 8-10 ans”, explique le brasseur aujourd’hui âgé de 33 ans.

Mais après cette période où la production était simplement un hobby, cet amoureux de la bière et surtout de sa conception a voulu franchir une nouvelle étape.

BRASSERIE DU PAYS NOIREn 2015, mon épouse et moi, nous nous sommes posé la question: est-il possible de faire grandir le projet sans être étouffés par toutes les contraintes liées à la production de bières? “. Durant
un an et demi, la production du jeune brasseur a pris de l’ampleur tout en restant relativement limitée. “Nous brassions des brassins de 70 litres deux fois par jour, le week-end“. Une quantité limitée qui a très vite rencontré un beau succès mais qui demandait déjà beaucoup de travail pour un couple qui menait en parallèle une carrière professionnelle, tout en fondant également une famille. Le brasseur était donc arrivé au moment du choix: se limiter à une production artisanale sans visée commerciale ou au contraire, en faire un véritable projet professionnel! Et c’est la deuxième option que Nicolas Renard a choisie. “Nous étions, mon épouse et moi, peu épanouis dans nos job respectifs et s’investir dans ce projet brassicole représentait un beau défi pour nous“. La Brasserie du Pays noir était née!

Sans hésiter, le brasseur a choisi de miser à fond sur l’identité carolo. Le nom de la brasserie et son visuel ne laissent planer aucun doute: Charleroi est au coeur du projet. L’étiquette évoque à la fois la place Charles II mais aussi le passé industriel de la ville. Et petite particularité, la contre-étiquette relate une anecdote liée à la cité. Exemple: qui était Joseph Tiroux, qui a donné son nom au plus célèbre boulevard carolo? “Aujourd’hui, nous recevons même des propositions d’anecdotes. C’est sympa et ça contribue à faire connaître nos bières“, explique le brasseur.

Restait à choisir la meilleure option pour la production. Un choix qui ne s’est réellement pas vraiment posé tant les investissements de départ sont difficilement envisageables pour un jeune brasseur sans capital à investir. “S’équiper entièrement représentait un investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros, impossible pour nous évidemment. Nous avons donc choisi de sous-traiter notre production“. Depuis juillet 2016, date de lancement officielle de la Brasserie du Pays noir, la production est réalisée dans les installations dans la brasserie Belgo-Sapiens à Nivelles. Sort alors des cuves nivelloises, la Blonde du Pays noir, rejointe à l’automne 2017 par sa soeur brune, deux bières à haute fermentation titrant à 7 %.

Face au succès rencontré par ses deux bières, la brasserie a franchi un nouveau cap en mars de cette année en s’installant à Marcinelle, le long de la Sambre, dans ses propres installations. Sur place, Nicolas Renard peut laisser libre cours à sa créativité en réalisant des productions uniques, éphémères de 1 000 litres. “Toutes les six à huit semaines, nous proposons une nouvelle bière. Ca permet de se renouveler et de toujours susciter la curiosité car une bière peut avoir très vite du succès mais le phénomène peut aussi très rapidement s’inverser“, explique le brasseur. La Blonde, elle, est toujours brassée à Nivelles. “En 2017, nous avons vendu 450 hectolitres de blonde, ici, dans nos installations, nous avons actuellement une capacité de production de 500 hectolitres“. La brasserie de Marcinelle est donc pour l’instant consacrée aux productions éphémères et bientôt au brassage également de la brune. Des bières qui se retrouvent dans les rayons des supermarchés de la région de Charleroi mais aussi dans des établissements HORECA même si le brasseur l’avoue, il est particulièrement difficile d’y trouver sa place en dehors des circuits classiques sur lesquels les grandes brasseries ou de puissants intermédiaires ont la mainmise.

Nicolas RenardMais la Brasserie du Pays noir, ce sont aussi des bières personnalisées. “Nous brassons ici des bières sur-mesure, des bières à façon, développées exclusivement pour un client. Ce sont des produits où il y a une réelle demande. La recette est élaborée avec le client et elle lui est réservée“. Une production individualisée qui débute à partir de 450 litres. La brasserie développe aussi des recettes partagées pour des personnes à la recherche d’une bière exclusive mais qui n’ont pas besoin d’un volume de minimum 450 litres. Dans cette formule, le “droit d’entrée” n’est plus que de 50 litres. Une proposition qui rencontre beaucoup de succès notamment dans le cadre de fêtes familiales, mariages, baptêmes, etc. A terme, Nicolas Renard envisage aussi de proposer des ateliers de création de bière où en l’espace d’une journée ou d’une demi-journée, les participants pourraient réaliser leur propre bière à partir des ingrédients de base, le tout encadré par le  brasseur. Une manière aussi pour lui de partager sa passion.

Aujourd’hui, la brasserie est donc en plein développement et vise un objectif de rentabilité dans moins de deux ans. Outre le brasseur, l’équipe est constituée d’un commercial à plein temps et sera bientôt renforcée tant au niveau de la production que de la gestion administrative, assurée pour l’instant par le brasseur et son épouse. Avec un fil rouge et un moteur principal: la passion. Pas question pour eux de développer une brasserie géante et de viser des volumes de production énormes. L’objectif est clairement de porter un projet viable à visage humain où l’équipe pourra trouver un juste équilibre entre vie professionnelle et vie privée, le tout bien ancré sur ses terres carolos.

www.brasserie-paysnoir.be

Aurélien LAURENT

Vincent De Busscher

Le 1er mai 2018, les vignes du tout nouveau vignoble de Nouvelles (Mons) ont été plantées. Situé à mi-chemin entre le vignobles des Agaises (Ruffus) et celui du Chant d’Eole, ce nouveau venu proposera un vin pétillant produit selon la méthode champenoise. Avec une particularité: il est planté sur le site reconnu patrimoire mondial à l’UNESCO des minières néolithiques de Spiennes.

Pour Vincent De Busscher, la création du vignoble de Nouvelles, c’est avant tout une histoire d’amitié. L’amitié entre Vincent et la famille champenoise Potié. Durant dix ans, Vincent De Busscher s’est rendu à Condé-sur-Marne pour les vendanges. De fil en aiguille, la relation entre le vendangeur belge et les propriétaires s’est transformée en histoire d’amitié. Vincent a ainsi pu découvrir au plus près les différentes facettes du travail de la vigne et du vin: taille, effeuillage, palissage, pressoir, cuveries, fermentations, embouteillages, etc.

Une rencontre et une amitié qui ont donné naissance à une passion. Une passion qui a rapidement fait germer dans l’esprit du Belge l’envie de planter des vignes de l’autre côté de la frontière. “Le processus a pris du temps car il a fallu trouver un terrain implanté sur le terroir idéal, c’est-à-dire avec des sols similaires à ceux de la Champagne”, explique Vincent De Busscher. Et face aux prix inabordable des terres, la solution est passée par la collaboration avec un important propriétaire terrien de Nouvelles sur l’entité de Mons qui détenait un terrain de 4 hectares idéalement situé sur un coteau exposé au sud.

Mais malgré son expérience lors de ses visites en Champagne, Vincent De Busscher n’a pas voulu jouer à l’apprenti vigneron et a logiquement sollicité ses amis de Condé-sur-Marne. “Les démarches ont pris tellement de temps pour trouver un terrain que mes amis producteurs étaient proches de la retraite. C’est donc la jeune génération, à travers Laurianne (fille de mes amis champenois), qui a choisi de s’associer à mon projet”.

Les bulles de NouvellesLe 1er mai, la grande aventure a débuté avec la plantation de 17 500 pieds répartis entre les cépages traditionnels de Champagne: le chardonnay, le pinot noir et le pinot meunier. Des jeunes vignes qui ont déjà connu un été difficile puisqu’elles ont dû affronter de plein fouet la sécheresse du mois de juillet. “Nous sommes passés à deux doigts de tout perdre“, explique Vincent De Busscher. Les vignes étant encore peu enracinées, elles ne sont pas encore capables de constituer des réserves d’eau. La petite équipe a donc du sortir les grands moyens afin d’arroser à plusieurs reprises le vignoble. “Les pinots meuniers et les chardonnays ont bien résisté, mais les pinots noirs ont souffert”, constate le néo-viticulteur. Le vignoble de Nouvelles aura donc vécu une naissance chahutée. Mais pas de quoi refroidir l’enthousiasme de Vincent De Busscher et de son associée, bien décidés à produire un vin pas tout à fait comme les autres. “Outre le fait d’être situé sur un terroir  similaire à celui de la craie de Champagne, nos vignes sont plantées sur le site des minières de Spiennes, le sol est donc également constitué de silex ce qui donnera des vins tendus, assez minéraux”, précise la Champenoise Laurianne Lejour-Potié. Avec la particularité sans doute unique au monde d’avoir un vignoble situé sur un site UNESCO.

Et le vin que produiront Vincent et Laurianne sera respectueux de l’environnement avec une viticulture intégrée. “Nous nous sommes adjoint l’expertise de la faculté de Gembloux afin de  n’employer que des produits bio reconnus en Belgique et nous utiliserons un pulvérisateur équipé de panneaux récupérateurs”, ajoute le viticulteur. Un dispositif qui limite au maximum la dispersion et qui sera employé pour la première fois dans un vignoble belge.

Et la start-up vinicole montoise n’entend pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’elle est déjà à la recherche d’autres terrains pour s’implanter. “Nous débutons les discussions avec de nouveaux propriétaires. Nous espérons planter quatre nouveaux hectares en 2019 et quatre autres en 2020”, s’enthousiasme Vincent De Busscher. Le jeune domaine est également à la recherche d’un terrain ou d’un site où implanter son chai. Les projets ne manquent donc pas! Avec en ligne de mire la dégustation des premières bulles de Nouvelles d’ici trois ans. Un laps de temps qui permettra au domaine de se trouver… un nom!

Aurélien LAURENT

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