Parfois méconnue, l’intelligence artificielle (IA) est pourtant partout autour de nous. Et ce, depuis plusieurs décennies puisque des formes primaires d’IA ont joué un rôle crucial lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais, si l’intelligence artificielle est partout, elle est néanmoins souvent invisible; ce qui n’empêche pas plusieurs acteurs hainuyers d’y investir et de faire valoir une vraie expertise dans le domaine.
L’IA: tentative de définition
Aujourd’hui encore, il n’existe pas de définition précise de l’intelligence artificielle, du moins pas de définition qui fasse l’unanimité parmi les communautés qui s’y rapportent. Au sens large, le terme désigne, en effet, indistinctement des systèmes qui sont du domaine de la pure science-fiction (les IA dites “fortes”, dotées d’une forme de conscience d’elles-mêmes) et des systèmes déjà opérationnels en capacité d’exécuter des tâches très complexes (reconnaissance de visage ou de voix, conduite de véhicule – Ces systèmes sont qualifiés d’IA “faibles” ou “modérées”).¹
Le spectre de la science-fiction
Ce mélange des genres vient perturber la perception que peut avoir le grand public de l’IA avec, notamment, la crainte, jusqu’à aujourd’hui, du ressort de la fiction, de voir apparaître des procédés intelligents sur lesquels l’humain n’aurait plus aucune prise avec, comme conséquence, la création d’une société aux mains des machines où les hommes seraient réduits à une forme d’esclavage; de la science-fiction très éloignée, heureusement, de ce qu’est aujourd’hui l’IA.
L’IA est, en réalité, une discipline jeune d’une soixantaine d’années, qui réunit des sciences, théories et techniques (notamment logique mathématique, statistiques, probabilités, neurobiologie computationnelle et informatique) et dont le but est de parvenir à faire imiter, par une machine, les capacités cognitives d’un être humain.
Pour Philippe COMPERE, Expert en intelligence artificielle au sein de Digital Wallonia, l’IA peut couvrir un spectre particulièrement large. “C’est une intelligence qui permet d’augmenter les intelligences humaines et d’aider à la solution de problèmes quotidiens ou de tâches rébarbatives et de permettre ainsi à la plus-value humaine de se concentrer sur l’essentiel et non pas sur des tâches répétitives. En quoi les algorithmes peuvent faciliter notre vie de tous les jours”.
Alan TURING et la Seconde Guerre mondiale
Après avoir connu deux périodes de fort développement (entre 1940 et 1960 puis, entre 1980 et 1990), avec, comme point de départ, la Deuxième Guerre mondiale et la course au déchiffrement des messages cryptés menée, entre autres, par Alan TURING, l’IA a connu un nouvel essor en 2010 grâce, justement, aux algorithmes dits d’apprentissage automatique. Deux facteurs sont à l’origine de ce nouvel engouement des chercheurs et des industries informatiques: l’accès à des volumes massifs des données et la découverte de la très grande efficacité des processeurs de simples cartes graphiques d’ordinateur pour accélérer le calcul des algorithmes d’apprentissage. “Sans data, sans donnée, l’IA ne peut pas fonctionner, explique Philippe COMPERE. Plus il y a de données plus l’IA sera performante”. Et l’expert wallon de citer comme exemple l’imagerie médicale: “A force d’analyser des images de cancers, aujourd’hui, on arrive à des résultats extrêmement prometteurs dans l’aide au diagnostic. Il ne s’agit pas de remplacer les médecins, loin de là, mais plutôt d’aider les médecins à poser des diagnostics plus rapidement et plus efficacement. La décision finale revient toujours, évidemment, au médecin”.
Au contraire des périodes précédentes, l’IA, aujourd’hui, ne se base pas sur de nouvelles théories mais bien sur l’exploitation de données qui n’étaient pas suffisamment disponibles dans le passé. Une exploitation massive rendue possible également par le développement d’outils toujours plus performants et accessibles.
La matière grise wallonne
Dans le développement actuel de l’IA en Wallonie, la recherche et développement occupe une place centrale. Si de nombreuses entreprises (voir plus bas) sont de près ou de loin impliquées dans l’intelligence artificielle, les universités et centres de recherches sont, eux aussi, particulièrement à la pointe. Et en Fédération Wallonie-Bruxelles, ce sont plus de 600 chercheurs qui sont aujourd’hui actifs dans l’intelligence artificielle. Avec, notamment, des projets de collaboration tout à fait inédits, à l’instar de TRAIL (TRusted AI Labs). “Lancé officiellement ce 10 septembre 2020, TRAIL a pour objectifs de mettre à disposition de l’ensemble des acteurs du tissu socio-économique l’expertise et les outils développés dans le domaine de l’intelligence artificielle par les 5 universités francophones (UCLouvain, UMONS, ULB, ULiège et UNamur) et les 4 centres de recherche agréés actifs en IA (Cenaero, CETIC, Multitel et Sirris) en partenariat avec l’Agence du Numérique et AI4Belgium”, explique Emilie FOCKEDEY de Digital Wallonia.
Un TRAIL pour l’IA
Un projet ambitieux et assez unique dans l’intensité des collaborations entre les universités et les centres de recherches. Avec 3 axes forts: la recherche et la formation de chercheurs, la mise à disposition des ressources produites et les services aux entreprises. Des axes qui se déclinent via 3 piliers:
- TRAIL Institute
A travers les universités et centres de recherche, le TRAIL Institute vise à promouvoir et intensifier l’attractivité, la formation et la rétention de talents en IA en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le TRAIL Institute vise également la recherche de pointe de niveau international en IA en Wallonie et à Bruxelles. Il regroupera doctorants, chercheurs post-docs et ingénieurs engagés sur divers financements au sein des institutions de recherche. - TRAIL Factory
Il a pour but de mettre à disposition des entreprises, services publics et chercheurs, les ressources développées par les chercheurs, issus des universités ou des centres de recherche. - TRAIL4Ventures
Vise à générer et soutenir la création de start-up innovantes et technologiques basées, d’une part, sur les besoins remontés du terrain (entreprises, services publics) et, d’autre part, sur la recherche appliquée d’excellence disponible à travers TRAIL Factory.
Le Hainaut est particulièrement bien représenté dans le projet puisque l’UMONS et les centres de recherche CETIC, Multitel et Cenaero en font partie.
“Aujourd’hui, a déclaré le Recteur DUBOIS, l’intelligence artificielle irrigue quasiment tous nos domaines de recherche. A l’UMONS, ce sont une quinzaine de services, répartis au sein de la Faculté polytechnique, de la Faculté des Sciences et de la Faculté de Psychologie et Sciences de l’Education qui utilisent et développent des techniques d’IA dans des domaines tels que l’énergie, la logistique, le multimédia, les smart cities, la santé ou encore, le smart farming”.
Plus d’une quarantaine de projets de recherche sont ainsi en cours avec de nombreux partenaires privés et plus de 100 chercheurs, post-docs et professeurs. Trois postes en IA ont été ouverts depuis 3 ans, ce qui a permis de renforcer les équipes des Faculté des Sciences et polytechnique de l’UMONS.
Une dynamique au sein de l’université hainuyère qui a débouché sur 3 nouvelles finalités de Masters en Sciences informatiques et en Sciences de l’Ingénieur afin de contribuer ainsi à l’arrivage de jeunes diplômés qualifiés sur le marché de l’emploi de demain.
Au sein de TRAIL, l’UMONS est coordinateur de 3 des 6 projets qui portent respectivement sur la réponse automatique aux questions posées sur des images, sur la détection d’objets dans des nuages de points en 3D et la navigation autonome pour les robots.
Un réseau d’expertise
Comme dans d’autres domaines, la Wallonie a développé un important maillage autour de l’intelligence artificielle. Acteurs publics, entreprises, universités, etc. Tous se retrouvent dans différentes plateformes afin de mettre en commun certaines ressources et surtout, dynamiser le développement de l’IA au sud du pays.
Le Réseau IA
Le Réseau IA est constitué de membres représentant des entreprises, des organisations, des initiatives en lien avec l’intelligence artificielle. Son objectif est d’accélérer le développement économique des entreprises et diverses organisations en Wallonie, grâce à l’intelligence artificielle. Au travers d’informations claires et pragmatiques, le réseau IA partage son expérience afin de faire profiter au plus grand nombre des avancées de l’intelligence artificielle.
Les missions principales du réseau:
- Rassembler l’expertise et clarifier l’écosystème existant autour de l’intelligence artificielle.
- Accompagner les entreprises et organisations désirant incorporer l’intelligence artificielle dans leur business en leur permettant de trouver en un endroit des experts de spécialités complémentaires (technique, juridique, fiscale, stratégique).
- Créer des synergies entre les différentes initiatives et les organismes existants.
- Centraliser différentes informations sur le thème de l’intelligence artificielle.
- Proposer un lieu de partage d’expériences entre experts du domaine afin d’augmenter la compétence et les perspectives de chacun.
- Susciter la réflexion pour définir les axes importants en matière de formation, priorités régionales, éthique en croisant l’avis d’experts aux disciplines complémentaires.
- Présenter l’offre de formation initiale et continue et définir les nouveaux besoins nécessaires au développement des entreprises.
Le programme Digital Wallonia
A travers, l’Agence du Numérique, le programme Digital Wallonia porte la stratégie numérique de la Région wallonne. Elle fixe le cadre dans lequel s’inscrivent toutes les actions du Gouvernement wallon en matière de transformation numérique de la Wallonie. La stratégie Digital Wallonia est articulée autour de 5 thèmes structurants: secteur du numérique, économie par le numérique, territoire connecté et intelligent, services publics, compétences et emploi.
Au sein du secteur du numérique, l’intelligence artificielle bénéficie d’un projet majeur: DigitalWallonia4.ai. Porté par l’Agence du Numérique, Agoria, l’Infopôle Cluster TIC et le Réseau IA, le programme “DigitalWallonia4.ai” a pour objectif principal d’accélérer l’adoption de l’intelligence artificielle en Wallonie et le développement de son écosystème wallon. Ce programme a été lancé en juillet 2019. Outre des initiatives de sensibilisation et de formation, il comprend des actions concrètes d’accompagnement des entreprises désirant incorporer l’intelligence artificielle dans leur business jusqu’au développement de prototypes.
DigitalWallonia4.ai entend donc principalement accompagner les entreprises dans l’implémentation de l’IA dans leur process. Un objectif porté par le programme qui se décline autour de 2 modules:
- Start IA
Destiné aux entreprises qui souhaitent analyser la plus-value que l’IA pourrait leur apporter, que ce soit au niveau de la production, de la maintenance, de la gestion, etc., mais aussi étudier la possibilité de proposer de nouveaux produits ou de nouveaux services. Un programme qui se traduit par un accompagnement de 3 jours effectué par un expert en intelligence artificielle.
Pour son deuxième appel à candidatures, clôturé le 30 septembre 2020, 19 entreprises ont été retenues pour bénéficier d’un accompagnement. Parmi elles, plusieurs sont implantées en Hainaut:
Institut des Radioéléments, MyData-Trust, ACIC, IT-OTPICS, V&D Experts, Editions Dupuis. - Tremplin IA
Une fois que les potentialités de l’IA sont identifiées au sein d’une entreprise, Tremplin IA doit permettre de tester les pistes évoquées.
Un troisième volet sera lancé au début de 2021 pour les entreprises qui ont dépassé le stade du test: Cap IA. “Pour les entreprises où il y a un potentiel, Cap IA doit permettre de passer à la vitesse supérieure et d’envisager l’industrialisation afin de dépasser le stade du POC (proof of concept)”, explique Philippe COMPERE.
Des formations adaptées
Afin de placer la formation en adéquation avec les évolutions toujours plus rapides de l’intelligence artificielle, plusieurs formations sont organisées notamment au sein des universités. Ainsi à l’UMONS, un certificat en intelligence artificielle est proposé par la Faculté polytechnique et la Faculté des Sciences.
Un célèbre programme de cours en ligne est désormais aussi disponible en Belgique via le programme DigitalWallonia4.ai. “Elements of AI est un cours en ligne sur l’intelligence artificielle gratuit et accessible à tous. Il a été officiellement lancé le 30 septembre et est maintenant disponible en français et en néerlandais pour tous les citoyens belges. L’Agence du Numérique est partenaire de cette initiative, au travers du programme DigitalWallonia4.ai.”, détaille Marie VANDERKELEN de l’Agence du Numérique.
Aurélien LAURENT
B2Hainaut n° 51 – Le Hainaut mise sur L’ INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Pour une PME, une foire professionnelle de renom, c’est souvent une occasion unique de rencontrer de nouveaux partenaires d’affaires ou de nouveaux clients, d’approcher de nouveaux marchés, de trouver de nouvelles idées de développement tout en jetant un coup d’œil sur ses concurrents…
C’est dans ce but que, depuis de nombreuses années, l’AWEX organise des collectivités sur de nombreux salons à l’étranger et ce, aux 4 coins du monde, collectivités agrémentées déjà de nombreux services, par exemple le support des conseillers économiques et commerciaux AWEX en poste dans le pays où a lieu la manifestation.
Le réseau EEN, pour sa part, est souvent à l’initiative de l’organisation de B2B internationaux dans ces salons professionnels. La couverture géographique du réseau permet de rassembler des entreprises provenant de nombreux pays avec lesquelles il devient aisément possible de prendre contact selon une méthodologie et des outils qui ont fait maintenant largement leurs preuves.
Ajouter cette opportunité au support AWEX permet d’élargir l’offre et donc de supporter encore davantage les entreprises wallonnes dans leurs projets à l’export.
C’est ainsi qu’en 2021 à nouveau, un ensemble d’actions inscrites au programme de l’AWEX seront combinées avec des B2B EEN. Les participants à la collectivité wallonne bénéficieront ainsi d’un support individualisé pour tirer parti au maximum d’une participation à ces rendez-vous d’affaires, depuis l’inscription et la préparation jusqu’au suivi des rendez-vous.
Au programme en 2021: Sirha (Lyon), Bio N’Days (Valence), Hannover Messe (Hannovre), Pollutec (Lyon), Anuga (Cologne), Medica (Düsseldorf).
En virtuel d’abord et en présentiel, espérons-le, au cours du second semestre 2021.
Le marquage CE est obligatoire pour la mise sur le marché de nombreux produits dans tout l’espace économique européen. Il s’agit d’un signe de conformité aux exigences fondamentales des règlements et directives européens en termes de sécurité, de santé publique et de protection des consommateurs.
Mais que signifient exactement ces deux lettres? Qui peut/doit les apposer? Sur quels produits? Les vôtres sont-ils concernés? Quels sont les avantages?
Obtenir la certification CE est parfois quelque peu déroutant et cela peut être coûteux et complexe. Pour vous aider à y voir plus clair, le réseau EEN vous a préparé une fiche pratique rédigée à la suite d’un webinaire organisé sur le sujet en octobre dernier.
https://www.wallonieeurope.be/wp-content/uploads/2020/12/faut-il-un-marquage-ce-1.pdf
Access2Markets, votre nouvel assistant de commerce – Exporter depuis l’UE, importer dans l’UE
En octobre dernier, la Commission européenne a inauguré son nouveau portail Access2Markets, conçu dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises à faire du commerce en dehors des frontières de l’UE.
Cette plateforme se présente comme un assistant pour le commerce international, spécifiquement destinée aux PME qui rencontrent traditionnellement plus de barrières à l’entrée sur de nouveaux marchés à l’international que les grandes entreprises.
Pour les aider à surmonter ces difficultés, Access2Markets offre de l’information sur l’accès à plus de 120 marchés notamment en matière de tarifs douaniers, taxes, procédures à suivre, formalités à remplir et bien d’autres ressources utiles.
Le réseau EEN, en collaboration avec l’AWEX, FIT, Hub.Brussels et le SPF Affaires étrangères vous propose de découvrir ce nouvel outil lors d’un webinaire* le mardi 19 janvier 2021.
Toutes les informations pratiques vous seront communiquées d’ici peu… En attendant, nous vous invitons d’ores et déjà à consulter la plateforme!
Invite tes amis à jouer avec toi à ces jeux sur la biodiversité et sur l’action pour le climat. En jouant, tu apprendras pleins de choses sur la nature et comment la protéger. Pour les jetons, tu pourrais peindre des cailloux de différentes couleurs ou tu as peut-être d’autres idées… Donne libre cours à ton imagination!
Pour les jeunes de 9 à 12 ans.
Disponibles en version papier chez Europe Direct-Hainaut à partir de janvier 2021.
La Commission a lancé une application mobile, Re-open EU, disponible gratuitement sur les téléphones Android (link is external) et iOS (link is external). Ce lancement fait suite au succès de la plateforme web du même nom, qui a été consultée près de 8 millions de fois depuis son lancement à la mi-juin.
Re-open EU est un portail unique qui fournit des informations complètes et à jour sur la situation sanitaire ainsi que sur les règles de sécurité et de déplacement dans tous les Etats membres de l’UE, en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse. Les utilisateurs peuvent obtenir les informations les plus récentes sur les mesures nationales de quarantaine, les exigences en matière de tests et les applications mobiles de traçage et d’alerte. Les informations, disponibles dans les 24 langues officielles de l’UE, sont basées sur des données vérifiées du Centre européen de Prévention et de Contrôle des Maladies et des Etats membres.
Re-open EU était l’une des mesures annoncées par la Commission dans son paquet “Tourisme et transports” de mai 2020, afin d’aider les citoyens à voyager en toute sécurité, dans le respect des directives de santé. La Commission s’était également engagée dans sa communication sur les mesures supplémentaires en réaction à la COVID-19, d’octobre 2020, à mettre des informations à la disposition de tous les citoyens au moyen d’une application gratuite.
Re-open EU reste facilement accessible via la plateforme internet: https://reopen.europa.eu/fr/.
Dans une démocratie saine et prospère, les citoyens peuvent exprimer librement leur point de vue, choisir leurs responsables politiques et donner leur avis sur leur avenir.
Ces dernières années, la démocratie dans l’UE est confrontée à de grands défis, tels que la montée de l’extrémisme, l’ingérence dans les élections, la diffusion d’informations manipulatrices ou encore, les menaces à l’encontre de journalistes, en ligne et hors ligne.
La Commission européenne présente son plan d’action pour la démocratie européenne, afin de donner aux citoyens les moyens d’agir et de construire des démocraties plus résilientes dans l’ensemble de l’UE.
Ce plan d’action prévoit des mesures visant à:
- promouvoir des élections libres et équitables,
- renforcer la liberté des médias,
- lutter contre la désinformation.
Face à la révolution numérique en cours, les citoyens doivent pouvoir faire des choix dans un environnement permettant d’exprimer librement leur point de vue et, de distinguer les faits de la fiction et où la société civile et des médias libres peuvent participer à un débat ouvert, exempt d’ingérence malveillante. Les défis auxquels l’UE est confrontée ne s’arrêtent pas à ses frontières, de sorte que toute action entreprise sur son territoire aura des répercussions à l’étranger.
Les mesures seront mises en œuvre tout au long du mandat de la présente Commission. La Commission examinera la mise en œuvre du plan d’action en 2023, un an avant les élections au Parlement européen.

©UE
Un vaccin sûr et efficace constitue le meilleur moyen de vaincre le coronavirus et de retrouver une vie normale. La Commission européenne travaille en étroite collaboration avec les entreprises pharmaceutiques et l’Agence européenne des Médicaments pour faire en sorte qu’un vaccin sûr et efficace soit disponible le plus tôt possible. Comme pour tout vaccin, une évaluation scientifique rigoureuse est réalisée avant qu’un vaccin soit mis sur le marché. A ce jour, la Commission européenne a conclu des accords avec six développeurs de vaccins prometteurs, et d’autres pourraient suivre.
Vous désirez en savoir plus sur les détails de cette stratégie de vaccination:
- les défis liés à la mise au point d’un vaccin,
- les objectifs de la stratégie de l’UE,
- la proposition de l’UE,
- les critères de financement,
- les accords avec les fabricants,
- la préparation dans les Etats membres,
- les groupes prioritaires potentiels.
Consultez les deux liens suivants:
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La période d’appel en cours s’étend du 2 décembre au 11 décembre 2020.
Incontestablement, la prise en compte du coût du cycle de vie d’un produit, d’un service ou d’un ouvrage est un des moyens qui permet aux acheteurs publics de favoriser des marchés publics durables.
Mais qu’entend-t-on par coût du cycle de vie? A quelle phase du marché s’applique-t-il? Avec quels critères? Peut-il être favorable aux PME? Voici quelques éléments de réponses:
RAPPEL
Pour tout achat public qu’il doit effectuer, le pouvoir adjudicateur va devoir retenir, parmi plusieurs offres (régulières) qui lui sont proposées, celle qui est économiquement la plus avantageuse.
Comment identifier cette offre économiquement la plus avantageuse?
Pour toute dépense dont l’estimation est supérieure à 30 000 euros, le pouvoir adjudicateur devra définir des critères d’attribution qu’il indiquera dans les documents du marché.
Quels sont les critères d’attribution possibles?
Ces critères d’attribution peuvent être:
- soit le seul critère du prix ou du coût,
- soit plusieurs critères reflétant le meilleur rapport qualité/prix.
Dans tous les cas, les critères d’attribution doivent être liés à l’objet du marché public et au moins compter un critère coût. Ce dernier peut être appliqué de deux manières différentes par le pouvoir adjudicateur:
- via le prix,
- via une approche coût/efficacité telle que le coût du cycle de vie.
Concept du coût du cycle de vie
Lorsque le pouvoir adjudicateur achète un produit, un service ou des travaux, il va systématiquement payer un prix. Ce prix d’achat ne représente qu’un des éléments du coût de tout le processus d’achat, de possession et d’élimination.
Contrairement au seul critère “prix”, le coût du cycle de vie va permettre au pouvoir adjudicateur de prendre en compte tout ou partie des coûts imputables à un produit, un service ou un ouvrage tout au long de son cycle de vie et qui seront supportés par le pouvoir adjudicateur ou d’autres utilisateurs.
Quels sont les éléments qui peuvent intégrer le coût du cycle de vie?
ACHAT – FONCTIONNEMENT – MISE HORS SERVICE – COÛTS ENVIRONNEMENTAUX EXTERNES
- le prix d’achat et tous les frais connexes: livraison, transport, installation, assurance, etc.;
- les coûts liés à l’utilisation: consommation d’énergie (et autres ressources), entretien, frais de maintenance, etc.;
- les coûts liés à la fin de vie: déclassement, élimination, collecte, recyclage;
- les coûts imputés aux externalités environnementales liés au produit, au service ou à l’ouvrage pendant son cycle de vie: coût des émissions de gaz à effet de serre ou autres émissions polluantes (acidification des sols ou de l’eau, par exemple). Soulignons que la valeur monétaire de ces coûts doit pouvoir être déterminée et vérifiée afin de pouvoir garantir une application juste et transparente de ce critère.
Comment évaluer le coût du cycle de vie d’un bien, d’un service ou d’un ouvrage?
Si le pouvoir adjudicateur évalue les coûts selon une méthode basée sur le cycle de vie, les critères d’attribution devront être décrits de manière claire et précise afin de pouvoir être compris de façon univoque par chaque soumissionnaire potentiel, sans ambiguïté ou possibilité d’interprétations différentes, et de lui permettre d’établir une offre en toute connaissance de cause.
Par conséquent, afin de garantir le principe d’égalité de traitement des soumissionnaires, les documents du marché devront donc notamment indiquer:
- les données que doivent fournir les soumissionnaires,
- la méthode qui sera utilisée pour déterminer le coût du cycle de vie sur la base de ces données.
Par exemple, dans le cadre d’un marché d’éclairage, un pouvoir adjudicateur pourrait choisir d’attribuer davantage de points aux solutions d’éclairage dont le délai avant remplacement est plus long. Dans ce cas, il pourrait être demandé aux soumissionnaires un rapport d’essai, un certificat (réalisé par un organisme indépendant), ou un dossier technique attestant du délai de remplacement des solutions proposées par le soumissionnaire.
L’évaluation sur base d’une méthode basée sur le coût du cycle de vie peut-il être un atout pour nos PME?
On l’aura compris, l’évaluation de soumissions sur base du coût du cycle de vie présente plusieurs avantages. Celui de procéder à une analyse multicritères qui intègre plusieurs éléments qui peuvent impacter négativement notre environnement. Il permet aussi de mettre en évidence le fait que les prix d’acquisition ne couvrent généralement qu’une petite partie du coût d’un produit ou d’un ouvrage, omettant les coûts importants liés aux phases d’utilisation (consommation d’énergie), de maintenance (entretiens et réparations), de gestion en fin de vie (durée de vie du produit et coût de la gestion des déchets).
Cette méthode permettrait fort probablement, dans certains secteurs, de valoriser des activités économiques plus locales, compte tenu du fait que, par exemple, les conséquences environnementales négatives liées au transport pourraient être prises en considération.
Mais, force est de constater que la mise en œuvre du concept par les pouvoirs adjudicateurs est loin d’être simple.
Notamment par le fait que les éléments qui seront réclamés aux opérateurs économiques doivent pouvoir être compris, interprétés objectivement, mesurables et quantifiables (et idéalement monétarisés).
Pour tenter de palier à cette complexité, plusieurs initiatives sont prises pour développer des outils qui permettent de mettre en évidence l’impact environnemental des produits et faciliter ainsi, in fine, l’analyse du coût de leur cycle de vie (exemple: https://apps.health.belgium.be/ordsm/02/f?p=BE_EPD_PUBLIC:1:6206690488960).
De votre côté, en tant qu’opérateur économique, à l’heure où il est de plus en plus question de rendre la commande publique plus verte et responsable, établir un diagnostic des impacts environnementaux de votre PME pourrait peut-être vous permettre de vous différencier favorablement sur base de critères scientifiquement objectivés et donc, être un atout important à ne pas négliger.
Toutes les infos sur: https://www.marchespublics-pme.be/
Amandine BLANQUET