Agence de Développement de l'Economie et de l'Environnement de la Province de Hainaut

Le réseau Enterprise Europe Network se mobilise en cette période de crise sanitaire et utilise sa base d’annonces en ligne pour mettre en avant des opportunités de partenariat, liées au COVID-19.

Découvrez en annexe une sélection des annonces de nos partenaires EEN

Plus d’informations et contact: https://www.wallonieeurope.be/partenaires/

Entreprise Europe Network

 

ENISAENISA, l’agence exécutive européenne en charge de la cybersécurité, a lancé une enquête auprès des PME européennes afin d’évaluer les challenges auxquels elles ont dû faire face ainsi que leur degré de préparation.

Le questionnaire est accessible jusqu’au 15 septembre via le lien suivant: https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/SMEsSurvey

Les PME intéressées à participer aux étapes suivantes de l’enquête peuvent le signaler au travers du questionnaire.

Afin d’ajuster ses politiques de relance économique, la Commission Européenne interroge les PME européennes sur leurs difficultés d’approvisionnement liées à la crise sanitaire.

Vous êtes concernés?

Merci de prendre quelques minutes pour répondre à ce questionnaire en ligne (pour la version française, sélectionner la langue): https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/SCD-Covid19

 

En Italie, le 21 février, Fabrice BRION, le CEO d’I-Care, a rapidement pris la mesure de la gravité de la situation. Dès son retour, et alors que la pandémie n’avait pas encore plongé la Belgique dans le confinement, il a mobilisé ses équipes. “Dès le lendemain de mon retour, nous avons réfléchi à comment nous protéger face à la menace du Coronavirus. Très vite un de nos ingénieurs a proposé de modifier une caméra thermique afin qu’elle puisse détecter la température corporelle et nous l’avons installée à l’entrée de nos bureaux à Mons”, explique le patron et fondateur d’I-Care.

Une réactivité payante

I-CareEt, très rapidement, cette mesure interne a intéressé plusieurs clients de l’entreprise de passage au siège montois du groupe. Le dispositif a donc été décliné afin d’équiper d’autres structures. Une manipulation assez simple pour les équipes d’I-Care. “Nous développons et concevons déjà de nombreux capteurs. L’opération pour modifier ces caméras est donc rapide et nous avons pu répondre sans longs délais à ces premières demandes”, souligne  Fabrice BRION. Une réactivité particulièrement intéressante dans une situation de crise sanitaire comme celle générée par la pandémie de Coronavirus.

Après ses premiers clients qui ont découvert le dispositif au hasard de leur passage à Mons, d’autres sont venus frapper à la porte d’I-Care et, aujourd’hui, ce sont près de 1 000 caméras thermiques qui ont été distribuées auprès d’une multitude d’entreprises et de structures publiques et privées. Ecoles, aéroports, maisons de retraites, hôpitaux, les débouchés (clients?) sont évidemment particulièrement nombreux.

Nouveaux débouchés pour l’entreprise

Face à une situation qui va malheureusement s’inscrire dans la durée, I-Care envisage aujourd’hui de créer une ligne de production qui serait dédiée à la fabrication de ces caméras thermiques. “Vu la demande et étant donné que c’est une tendance sur le long terme, nous envisageons de les fabriquer nous-mêmes. Aujourd’hui, nous les assemblons, demain, nous pourrions assurer l’ensemble de la production”, explique Fabrice BRION. La PME montoise envisage donc de créer une nouvelle ligne de production afin de fabriquer ces caméras. Un investissement qui pourrait amener l’entreprise à ouvrir une dizaine de nouveaux postes de travail. Un projet qui pourrait aboutir avant la fin de l’année.

Aurélien LAURENT

 

La société montoise D-tek s’apprête à lancer sur le marché un détecteur de Covid-19 quasiment infaillible. Basé sur 5 biomarqueurs, il atteint une fiabilité qui dépasse les 95%.

Source: L’Echo

Depuis plusieurs mois, une grande partie de notre planète est touchée de plein fouet par la pandémie de Coronavirus. Une situation sans précédent tant son impact dépasse largement celui d’une crise sanitaire. Ses répercussions se font en effet sentir dans des pans entiers de notre société et, évidemment, aussi dans la province du Hainaut. Et si aujourd’hui il est encore difficile de faire un état des lieux complet de l’ampleur de la crise et de son impact, il est néanmoins déjà évident que la pandémie de COVID-19 va créer un précédent dans notre histoire moderne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, notre pays n’avait plus connu autant de bouleversements dans un laps de temps aussi court et pour une période dont la durée est encore inconnue. Une incertitude qui renforce le caractère exceptionnel de la situation.

Le Hainaut face au COVID-19Ce dossier n’a pas vocation à revenir sur l’ensemble des paramètres de cette crise ou de dresser un état des lieux complet de la situation en Hainaut, que ce soit d’un point de vue sanitaire, économique, social, culturel ou encore, pédagogique. Elaboré en quelques jours seulement, il ambitionne modestement de mettre en lumière les nombreux acteurs hainuyers qui ont œuvré ou œuvrent encore, pour certains, nuits et jours, à la lutte contre le Coronavirus. Une mobilisation, elle aussi, sans précédent dont il n’est évidemment pas possible de dresser un état des lieux exhaustif.

Le secteur hospitalier au cœur du combat

Depuis le 13 mars, comme dans le reste du pays, les hôpitaux du Hainaut ont enclenché leur plan d’urgence. Une mobilisation du secteur hospitalier jamais vue. En quelques heures, des centaines de consultations et opérations ont été annulées. Des services entiers ont été réorganisés afin de faire face à un afflux important de patients potentiellement porteurs du COVID-19.

Aux abords de certains hôpitaux, des infrastructures d’accueil provisoires ont été mises sur pied en quelques heures afin de limiter les risques de contamination. Du personnel de services impactés par la suppression des consultations et opérations non urgentes a été formé et mis à disposition des unités spéciales COVID-19.

Une intense collaboration inter-hospitalière

Au plus fort de la crise, les collaborations entre les différents hôpitaux et réseaux hospitaliers ont été maximales. Touchée de plein fouet par la pandémie, la région de Mons et du Borinage a ainsi vu plusieurs de ses hôpitaux approcher dangereusement, voire atteindre, la saturation. Plusieurs patients montois ont alors pu rejoindre d’autres établissements dans la province, notamment le CHR Haute Senne, à Soignies. Légèrement moins exposés, les hôpitaux de Charleroi ont pu, eux aussi, jouer la carte de la solidarité avec leurs homologues de la province. Lorsque certains voyaient leur service de soins intensifs saturé, le centre d’appel 112 du Hainaut a ainsi pu détourner certains nouveaux patients vers le sud de la province.

Confrontés à une importante pénurie de protections individuelles, les hôpitaux ont pu compter sur la solidarité de nombreux bénévoles anonymes. Un formidable élan qui a permis aux personnels soignants de disposer du matériel indispensable à la prise en charge des patients touchés par le Coronavirus. A La Louvière, le CHU Tivoli a ainsi lancé un véritable atelier de confection de tenues de protection. Installé, dans un premier temps, au dernier étage de l’hôpital, dans le restaurant du personnel, l’atelier, qui a vu plusieurs dizaines de bénévoles se relayer, a pris ses quartiers au Louvexpo.
Soumis à rude épreuve, les hôpitaux hainuyers ont, durant plusieurs jours, en avril, accueillis plus de 700 patients touchés par le COVID-19, avec un pic atteint le 14 avril où
764 personnes étaient hospitalisées dans des services  COVID-19 ou au sein d’unités de soins intensifs. Des chiffres qui font du Hainaut l’une des provinces belges les plus touchées par la pandémie.

Elan de solidarité

Cette situation inédite au sein des hôpitaux a suscité des manifestations de soutien, toutes aussi exceptionnelles. A côté des nombreux restaurateurs qui ont livré des centaines de repas aux personnels soignants, des entreprises qui ont cédé des masques ou des éléments de protection individuelle ou encore, des particuliers qui se sont mobilisés de diverses manières, de nombreux dons sont aussi parvenus aux hôpitaux.

Le Hainaut face au COVID-19Certaines institutions se sont également mobilisées en faveur des services de santé. Ainsi, le Fonds pour la Recherche médicale dans le Hainaut (FRMH) a lancé un appel aux dons en faveur des hôpitaux du Hainaut. Et, en quelques jours à peine, ce sont 100 000€ qui ont été récoltés. Une enveloppe qui a principalement été divisée entre les différents hôpitaux partenaires du FRMH: le CHU Ambroise Paré, le CHU Tivoli, le CHU de Charleroi, le Grand Hôpital de Charleroi, EpiCURA et le Groupe Jolimont. “Ces dons ont principalement servi à l’acquisition de matériel tels qu’un respirateur, des masques FFP2, des lunettes et blouses de protection, l’aménagement d’une salle de réanimation, du matériel médical et de ventilation ainsi que des tablettes pour vidéocalls pour les patients”, a indiqué le FRMH.

Le Fonds a également reversé 8 000 € au FabLab de Mons pour l’achat de matériel nécessaire à la confection de visières de protection (voir plus bas).

Enfin, le FRMH a également alloué 5 000 € à une étude européenne coordonnée par l’UMONS et qui a pour objectif d’analyser le lien entre l’anosmie, la perte du goût et de l’odorat et le COVID-19.

Sollicités d’une façon tout à fait inédite dans leur histoire, les hôpitaux ont également pu compter sur la mobilisation de certains acteurs publics. Ainsi, la Province de Hainaut a, dès le 20 mars, débloqué 1,3 million d’€ afin d’acquérir 30 respirateurs. Un achat qui répondait à un appel des structures hospitalières privées et publiques du Hainaut. Des appareils qui ont été livrés au début du mois de mai et qui devraient permettre aux services de soins intensifs d’absorber moins difficilement un éventuel nouvel afflux de patients lié à une seconde vague de la pandémie.

La Province a également débloqué un budget afin de fournir les hôpitaux en masques FFP2, pousse-seringues électriques et systèmes d’oxygénation.

Une mobilisation financière qui est venue s’ajouter à celles des services provinciaux et, notamment, ceux du Gouverneur qui ont joué un rôle central dans la gestion de la crise. Notamment lors de la distribution des masques vers les professionnels de la santé ou via le recours au personnel de la Défense sollicité pour renforcer les équipes des maisons de repos.

La technologie à la rescousse

Face à la pénurie de protections individuelles, masques, gants, blouses, visières, etc., certains ont mis leur créativité au service des acteurs de la santé. Une créativité où la technologie a trouvé une place particulièrement importante. Ainsi, la communauté de l’impression 3D a été, en quelques jours, projetée sur le devant de la scène. Encore classée dans le domaine des niches technologiques, elle est apparue aux yeux du grand public comme une solution rapide et efficace à la pénurie de certains matériels.

Ainsi, de nombreux imprimeurs 3D amateurs ont rapidement proposé leurs services afin de fabriquer, par exemple, des supports pour visières de protection. En quelques jours, via des ateliers provisoires parfois installés au milieu de leur salon, ces imprimeurs 3D ont fabriqué des milliers de pièces principalement pour les professionnels de la santé.

La mobilisation des FabLabs

En parallèle de ces initiatives privées, plusieurs FabLabs (fabrication laboratory) hainuyers se sont aussi mobilisés. Dès la fin du mois de mars, en collaboration notamment avec plusieurs hôpitaux, ils ont débuté la production de visières de protection. En quelques jours seulement, le FabLab Wapi, le Fab-C (Charleroi) et le FabLab Mons ont été en mesure de lancer une importante production de protections individuelles. Une mobilisation qui est le fruit d’une belle collaboration entre les FabLabs wallons qui se sont échangés leurs procédés et leurs retours d’expériences afin de mettre au point la meilleure solution. Une entre-aide qui a permis d’accélérer le processus. Ainsi, par exemple, le FabLab de Wallonie picarde avait déjà pu, avant la fin du moins de mars, créer 1 300 visières de protection pour les personnels soignants des hôpitaux de la région. Et la collaboration s’est même intensifiée entre les trois FabLabs du Hainaut qui se sont notamment échangés des matériaux.

Le Hainaut face au COVID-19Mais les FabLabs ne se sont pas limités aux besoins des acteurs de la santé. Ils ont également pu apporter leur aide aux collectivités locales. A Charleroi notamment, le Fab-C a répondu à une commande de 3 000 visières pour la Ville de Charleroi. Protections que la ville a ensuite distribuées aux médecins généralistes, aux kinésithérapeutes, mais aussi au personnel soignant à domicile, aux maisons de repos, au personnel communal, au CPAS et à la zone de police de Charleroi.

Au début du mois d’avril, les 3 FabLabs hainuyers avaient déjà produit près de 20 000 visières! Et ils ne se sont pas arrêtés à cette production puisqu’ils ont su aussi s’adapter à l’évolution des besoins. Ainsi, les FabLabs ont aussi produit des pièces afin d’adapter les masques de plongée d’une célèbre enseigne d’articles de sport à un usage médical. Des attaches de masques pour soulager les oreilles des soignants sont aussi sorties de leurs imprimantes. Sans oublier la participation au projet de diviseur de flux de respirateur afin qu’il soit utilisable pour deux patients. Une innovation menée en collaboration avec Machine 3D (Valenciennes) et l’Hôpital d’Ath.

Des students inventifs et réactifs

Face à cette crise sans précédent, la réactivité de certains a, plus que probablement, contribué à sauver des vies. Une réactivité issue de tous les horizons de la société. A Charleroi, trois étudiants ont développé et lancé, en 48 heures à peine, une plateforme en ligne de mise en relation entre les institutions médicales et les experts de la conception d’objets médicaux en 3D. “Tout a démarré à la suite d’une réunion avec l’Intercommunale de Santé publique du Pays de Charleroi vendredi dernier”, explique Martin ADAM. “J’ai réalisé qu’il était urgent de créer une sorte de “bibliothèque partagée” en ligne rassemblant une multitude de pièces médicales en fichiers 3D, afin de limiter au maximum le risque de pénuries durant cette période de crise. Je ne pouvais rester impuissant alors j’ai décidé de monter une plateforme en 48h00 avec deux amis pour permettre d’aider directement les hôpitaux. Nous voulons mettre en relation les acteurs de terrain et les personnes capables de conceptualiser des pièces qui sont peut-être vitales pour lutter contre la pandémie.”1

En deux jours, PCOM3D était née. L’objectif de la plateforme est de faciliter la communication entre les institutions médicales et des groupes d’experts, rassemblant des dessinateurs, des ingénieurs, des scientifiques, et même des étudiants, afin de créer une bibliothèque libre de droits qui contient une multitude d’objets médicaux en 3D.

Les entreprises se mobilisent et s’adaptent

Si la crise sanitaire est sans précédent, la situation économique qui en découle l’est tout autant. Rares sont, en effet, les secteurs d’activités épargnés par les conséquences de la pandémie de Coronavirus. Entre les entreprises qui ont dû complétement s’arrêter, celles qui ont vu leur chiffre d’affaires fondre dangereusement ou encore, celles qui ont adapté leur production afin de répondre à de nouvelles demandes, aucun acteur économique ne sortira indemne de cette crise. Néanmoins, au moment d’écrire ces lignes, il est impossible de mesurer l’impact exact de la pandémie de
COVID-19 sur le tissu économique hainuyer. Certains secteurs, à la mi-mai, relançaient timidement leurs activités alors que d’autres, comme l’HORECA ou l’industrie culturelle et créative, allaient encore être paralysés ou presque, pendant de longues semaines ou mois.

De nouveaux produits… en urgence

Face à des demandes d’hôpitaux ou d’autres acteurs socio-économiques, certaines entreprises ont réagi extrêmement rapidement afin de développer de nouveaux produits ou services ou d’adapter leurs offres.

Plusieurs exemples sont repris en pages 6 et 7 dans les trois portraits d’entreprises que nous proposons dans ce numéro spécial du B2Hainaut. Des distilleries ont ainsi mis à disposition, notamment de pharmacies, de l’alcool afin qu’elles puissent produire du gel hydroalcoolique; et des caméras thermiques pour l’industrie ont été transformées pour être capables de détecter la fièvre.

Des opérateurs économiques mobilisés

Face à cette situation historique et aux multiples difficultés qu’elle engendre, les acteurs du développement économique hainuyer sont pleinement mobilisés afin d’apporter leur aide aux entreprises. Que ce soit IDEA, IGRETEC, IEG, IDETA, Digital Wallonia, Hainaut Développement et encore bien d’autres, ont multiplié les initiatives: call center pour les entreprises, accompagnement dans les démarches d’aides financières, formations en e-commerce ou encore, par exemple, promotion des circuits courts ou des producteurs locaux. Un accompagnement du tissu économique qui n’est évidemment qu’à son début et qui se poursuivra dans les semaines et mois à venir.

Un élan participatif à l’accent italien

Des initiatives venues directement d’autres régions touchées par le Coronavirus ont aussi trouvé des débouchés dans notre région. Ainsi, plusieurs acteurs économiques wallons et hainuyers dont Thierry LAZZERINI, patron de l’entreprise Eponyme, ont lancé la plateforme “idées suspendues” avec le soutien également du Business Club de Mons, Synergie.
Un concept né en Italie qui vise à collecter des idées à partager avec les institutions de la ville pour redémarrer le pays, en tirant parti de la créativité et de l’esprit de collaboration, des valeurs qui ont toujours permis aux Belges (et aux Italiens) d’affronter et de remporter de grands défis.2 Concrètement, chacun peut partager ses idées afin de relancer l’économie et ce, dans de multiples domaines: transports, magasins, métiers techniques, événements, HORECA ou encore, professions libérales. Une plateforme basée sur le partage et dénuée de toute intention commerciale. Chacun peut devenir gratuitement ambassadeur et proposer ses idées. En Italie, depuis le lancement de la plateforme en avril, plus de 2 000 idées ont été partagées. Une mobilisation bien nécessaire face à l’ampleur que représente aujourd’hui la relance de l’activité économique.

Aurélien LAURENT

Spécialisée dans le traitement de déchets médicaux, l’entreprise AMB Ecosteryl, basée à Mons, a développé, en un temps record, un dispositif de décontamination de masques et blouses de protection. Une solution qui permet de les réutiliser plusieurs fois et de répondre ainsi aux importants besoins des hôpitaux et structures de soins.

AMB Ecosteryl Face à la pénurie de masques chirurgicaux et FFP2, le Gouvernement wallon a lancé une task force regroupant plusieurs cabinets ministériels, les bras financiers de la région (SRIW, SOGEPA, SOWALFIN) ainsi que plusieurs acteurs économiques et scientifiques majeurs du sud du pays avec un objectif: étudier la possibilité de produire et de décontaminer des masques utilisés.

Fort de son expertise dans le domaine du traitement des déchets médicaux, AMB Ecosteryl a, dès le mois de mars, lancé des essais afin de mettre au point un procédé qui permettrait, non pas de détruire des masques, mais de les décontaminer. Les machines d’AMB Ecosteryl broient et traitent jusque 7 tonnes de déchets par jour, après les avoir décontaminés. Mais ces immenses machines (ainsi que la cuve de décontamination) qui traitent des déchets n’étaient pas adaptées pour cette solution sanitaire de réutilisation de masque.

“Au niveau de la conception de la machine, des solutions professionnelles existaient déjà et permettent d’obtenir la température désirée par chaleur sèche. Nos équipes ont sélectionné les meilleures technologies dont un partenaire pour la conception de la machine. Par contre, il fallait adapter ces systèmes à nos protocoles et aux résultats des nombreux tests et essais effectués jusqu’à ce jour. Il était, par exemple, nécessaire de programmer un cycle spécifique de décontamination pour que la température corresponde à nos critères en termes de durée et de diffusion de la chaleur”, explique Frédéric DE MEULEMEESTER, CTO d’AMB Ecosteryl. “D’un autre côté, poursuit Frédéric DE MEULEMEESTER, pour faciliter la décontamination de son masque ou de sa blouse, nous avons imaginé des boîtes nominatives (comme des boîtes à tartines) dans lesquelles le personnel pourrait poser ses masques utilisés, ces boîtes iraient directement dans la machine, sans être ouvertes, et le personnel pourrait récupérer ses masques décontaminés 2h00 plus tard ou, selon le shift, le lendemain. Avec la certitude que son ou ses masques personnels n’aient pas été manipulés ou touchés. La chaleur sèche peut, en effet, se diffuser de manière homogène à l’intérieur de la boîte. Cela évite aussi les multiples emballages plastiques qui auraient été nécessaires pour reprotéger le masque qui aurait été touché et décontaminé avec une autre solution”.

AMB Ecosteryl Aujourd’hui, la machine de décontamination est donc opérationnelle afin de venir prêter main forte notamment aux hôpitaux. Et c’est à quelques centaines de mètres du siège d’AMB que le premier exemplaire de M-Steryl sera installé, au CHU Ambroise Paré. Un hôpital qui, comme les autres en Belgique, a vu sa consommation de masques exploser ces dernières semaines. De 430 masques chirurgicaux et 10 masques FFP2 par jour en période normale, le CHU a consommé jusqu’à 2 000 masques chirurgicaux et 400 FFP2 par jour lors de la phase la plus aigüe de la crise en mars-avril.

Une consommation qui représente une charge financière particulièrement importante pour les hôpitaux. D’autant que les prix ont flambé durant la crise. “Le masque chirurgical qui était habituellement à 25 centimes ne se trouve plus à un tel tarif. Certains masques FFP2 (de bonne qualité) ont été achetés 7,15 euros pièce au pic de la crise, ils sont maintenant achetés 4,15 euros pièce”, explique Stéphane OLIVIER, Directeur du CHU Ambroise Paré. Et avec la machine d’AMB Ecosteryl vendue à 6 000 euros, l’investissement sera rapidement rentabilisé.

Autre avantage de cet équipement, il peut également traiter les blouses de protection. Matériel lui aussi particulièrement utilisé durant cette période de pandémie de COVID-19. “Les blouses représentent également un enjeu majeur en termes d’équipement de protection individuelle pour notre personnel. Au début de la crise, il a particulièrement été complexe de s’en procurer avec le degré de qualité nécessaire”, explique le directeur d’Ambroise Paré.

De la taille d’un gros lave-vaisselle, la machine peut contenir 35 petites boîtes de chacune 5 masques chirurgicaux par cycle, ce qui équivaut à 175 masques décontaminés par cycle. Un cycle complet (manutention, décontamination) dure 2h00. En partant de la possibilité de faire 12 cycles par jour, il est possible de décontaminer 2 100 masques chirurgicaux par jour. Les masques FFP2 étant plus gros, il est possible d’en traiter 120 (modèle KN95) par cycle et donc 1 440 par jour. Pour les modèles à coques, il est possible d’en décontaminer 864 par jour. Enfin, au niveau des blouses, il est possible d’en traiter 12 par cycle et donc 144 par jour sur une base de 12 cycles. Dernier atout: sa facilité d’utilisation. Une simple prise de courant suffit à l’alimenter et une seule personne est nécessaire à son fonctionnement.

Un concept de décontamination qui rejoint les préoccupations environnementales d’AMB Ecosteryl. Pas de déchets, pas de fumée toxique, pas d’eau contaminée. Et des protections individuelles vouées initialement à la destruction qui deviennent réutilisables. “Avec cette machine de décontamination de masques, nous espérons pouvoir aussi jouer en faveur de l’environnement et du recyclage et, grâce aux boîtes personnelles, ce sont aussi autant d’emballages plastiques de protection qui ne seront pas générés” explique Amélie MATTON, COO d’AMB.

Une fois installées au CHU Ambroise Paré, les équipes d’AMB Ecosteryl et du CHU collaboreront afin d’analyser les premiers retours des utilisateurs et, si nécessaire, adapter le processus.

Aurélien LAURENT

Alors que les restrictions COVID-19 commencent à se relâcher à travers l’Europe, de nombreuses entreprises et organisations prévoient comment retourner en toute sécurité sur le lieu de travail. La plate-forme interactive d’évaluation des risques en ligne de l’EU-OSHA-OiRA a développé un outil sur mesure pour soutenir ce processus.

L’outil interactif peut aider à identifier, évaluer et gérer les risques posés par COVID-19 pour garantir que les travailleurs reviennent dans un environnement sûr et sain. Il couvre un éventail de situations, y compris ce qu’il faut faire si un travailleur présente des symptômes de COVID-19, comment garantir la distance physique sur le lieu de travail et gérer les prestataires de services externes.

L’outil COVID-19 OiRA est disponible pour les partenaires nationaux OiRA pour l’adaptation à leurs réglementations et situations nationales. Certains secteurs d’activités devront compléter ces recommandations OiRA par des exigences plus adaptées.

Essayez l’outil d’évaluation des risques OiRA COVID-19:

Visitez notre page dédiée COVID-19 pour plus de ressources et des conseils spécifiques au secteur: https://osha.europa.eu/en/themes/covid-19-resources-workplace

La pandémie de Covid-19 a touché toutes les économies du monde. Chaque pays sera impacté différemment, avec des conséquences encore parfois inconnues, qui seront considérables ou moins importantes, et des défis de taille pour chaque gouvernement.

L’Ukraine étant un partenaire de la Province au travers du projet Hainaut-Poltava depuis 15 ans, nous avons décidé de nous pencher aujourd’hui sur les conséquences de la pandémie et du confinement sur l’économie ukrainienne.

LES CONSEQUENCES DE LA PANDEMIE COVID-19 SUR L’ECONOMIE UKRAINIENNE

Selon une étude de Kreston GCG [1] réalisée avec l’Union des Entrepreneurs ukrainiens et la société Ukrainian Marketing Group sur l’impact de la crise sanitaire, un tiers des entreprises ukrainiennes ont suspendu temporairement leur activité et 6% l’ont arrêtée définitivement. Les entreprises toujours en activité sont également en grande difficulté.

Selon les prévisions des spécialistes, les pertes économiques continueront à toucher le pays après le déconfinement, suite à la baisse du pouvoir d’achat de la population, conséquence importante des mesures prises lors de la quarantaine.

Le gouvernement ukrainien a dès lors révisé les indices macroéconomiques de 2020. On annonce une dévaluation du Hryvnia (UAH) de 11% par rapport au cours de  l’année précédente. Mais  en cas de prolongation de la crise sanitaire, le dollar américain pourrait atteindre 35 UAH. Le taux d’inflation prévu de 8,7% semble assez pessimiste et les analystes évaluent plutôt cet indice à environ 5%. On s’attend à une hausse du niveau de chômage de 1,3% (actuellement à 8%).  Néanmoins, les prévisions du FMI sont plus pessimistes avec un taux de chômage qui pourrait atteindre 10,1% vers la fin de l’année.

On prédit également une baisse du salaire moyen. Mais, en prenant en considération l’inflation annoncée, son niveau sera plus ou moins équivalent à celui de 2019.

Tous les segments de l’économie sont impactés par la pandémie COVID-19 à des degrés différents. Les secteurs les moins touchés par la crise sanitaire sont la construction, l’approvisionnement en électricité et en gaz, la recherche scientifique et technique, l’informatique et les télécommunications, les industries extractives, le secteur public, la défense, l’agriculture et l’agro-alimentaire, le pharmaceutique, l’exploitation forestière et les pêcheries, les industries de transformation.

L’agriculture et l’industrie agro-alimentaire, secteurs piliers de l’économie ukrainienne, ont été relativement épargnés par la crise. L’agriculture a profité de la chute des prix du marché mondial due au surplus de l’offre, et des allègements fiscaux mis sur pied en faveur des entreprises agricoles. Toutefois, l’agriculture reste aussi tributaire de marchés connexes: semences, produits phytos, engrais,… Quant au secteur de l’agro-alimentaire, il a bénéficié de l’augmentation des volumes d’achats par les chaînes de magasins pour éviter la pénurie alimentaire et de la consommation stable du panier de la ménagère. Par contre, les produits alimentaires « de luxe » (délicatesses, produits étrangers plus chers,…) sont impactés directement par la baisse du pouvoir d’achat.

L’industrie pharmaceutique a assisté à une augmentation de ses ventes liée à la crise Covid-19: explosion des ventes d’antiseptiques, de vitamines, d’antiviraux et de compléments alimentaires bio. Des fonds d’investissements ont également vu le jour, dont le but est d’acheter des médicaments pour prévenir la propagation du virus.

Le secteur de l’informatique a également bénéficié de la crise en enregistrant une croissance de 1 à 2% de ses services traditionnels. Le télétravail généralisé a créé une augmentation de la demande en connexion Internet rapide. Les services liés au travail à distance ont, quant à eux, augmenté de 20 à 30% ainsi que la consommation des programmes de loisir en ligne.

Dans un futur proche, on s’attend à une continuité d’un développement positif de ces mêmes secteurs de l’économie ukrainienne: croissance de la demande en matières premières agricoles, une augmentation des investissements dans l’industrie pharmaceutique du médicament générique, et une hausse de la demande de nouvelles solutions IT dans le monde des entreprises.

La crise se fait par contre déjà sentir dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, certains services administratifs, l’éducation, l’immobilier, le transport et la logistique, les services de poste et de courriers, le commerce de gros et de détail et les services techniques des moyens de transport.

Plus de la moitié des établissements HoReCa n’ont pas réussi à s’adapter aux mesures Covid imposées par le gouvernement ukrainien. D’après la société de traitements des données OpenDataBot, le chiffre d’affaires des restaurants et cafés a en moyenne diminué de 73%, ce qui s’est traduit par une perte de 160 000 emplois dans le secteur. La quarantaine a également fortement impacté le secteur privé du transport de passagers. La Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ukraine estime la perte à 250 millions d’UAH. La note est également salée pour les salons de beauté et de coiffure (selon la CCIU, pertes estimées à 1,5 milliard de UAH) et pour les loisirs et la culture (selon la CCIU, pertes estimées à 300 millions de UAH).

[1] Kreston GCG est la branche ukrainienne de Kreston International, une des plus grandes sociétés de consultance au monde, qui compte 23 000 professionnels, répartis dans 110 pays. Etude parue le 24/04/20.

Changement des comportements de consommation face à la COVID-19

Face à la pandémie, beaucoup de consommateurs ukrainiens ont modifié leur comportement et augmenté leurs dépenses. Selon un sondage réalisé par l’agence digitale Postmen, cela concerne surtout les habitants des petites villes et villages, à l’opposé des grandes villes où une tendance à la réduction des dépenses prédomine.

Il est à noter que, toujours selon ce sondage, un tiers de la population ukrainienne ne possède pas d’épargne. Et en cas de perte d’emploi post-Covid-19, c’est une importante frange de la population qui se retrouvera sans moyens de subsistance.

Les mesures sanitaires n’ont pas eu beaucoup d’influence sur les préférences des lieux d’achat. Ainsi, plus de la moitié des Ukrainiens privilégient les achats en magasins; 86% parmi eux y achètent les produits de première nécessité.

Les achats de denrées alimentaires ont connu une forte hausse et occupent la 1re place des ventes en magasin. Les produits considérés de seconde nécessité (l’habillement, la chaussure, les gadgets, les appareils ménagers, les meubles et les voitures) se sont retrouvés loin derrière dans les ventes.

Opportunités et risques pour les affaires

  • Les investissements: les actions d’un certain nombre d’entreprises stables sont en baisse. On s’attend à une remontée de leurs cours après la crise.

  • Le partenariat avec l’Etat: le processus de déconfinement étant entamé, l’Etat va miser sur  une reprise rapide des activités économiques, la création de nouveaux emplois et des projets d’investissements.

  • Les nouvelles activités en ligne: de nouveaux services en ligne ont vu le jour et vont continuer à se développer dans des domaines où ils étaient plutôt absents (tourisme, beauté, cuisine,…)

  • L’Internet: Internet a prouvé sa place prépondérante pendant la crise. Les entreprises vont devoir en tenir compte dans le développement de leurs activités.

  • La réduction du pouvoir d’achat… et la baisse du volume de production qui va en découler.

  • Les chaînes internationales de livraison: les mesures sanitaires risquent d’avoir un impact important sur les produits provenant de fournisseurs étrangers et les entreprises pourraient être contraintes de chercher des nouveaux partenaires.

  • Le personnel:  beaucoup d’entreprises ont congédié une partie de leur personnel à cause de la crise. Les entreprises vont peu à peu retrouver leur niveau de production pré-Covid et seront confrontées à un problème de pénurie de main d’oeuvre.

Plus d’infos?

Province de Hainaut – Hainaut Développement

Caroline DORIGNAUX – Chef de projets – International

Conseil Douanes

Tél.: +32 65 342 579

caroline.dorignaux@hainaut.be

Nouvelles mesures de soutien introduites par l’administration fiscale belge pour tous les assujettis à la TVA dans le cadre de la crise du coronavirus.

Compte tenu du fait que le secteur de l’Horeca est l’un des secteurs les plus touchés dans le contexte de la crise du coronavirus, le Conseil des ministres a approuvé le 6 juin 2020, un projet d’arrêté royal visant à introduire une réduction temporaire du taux de TVA sur les services de restaurant et de catering. Cet arrêté royal sera d’application à partir du 8 juin 2020 au 31 décembre 2020. La publication de cet arrêté royal au Moniteur belge et d’une circulaire complémentaire suivra prochainement.

Concrètement, une réduction temporaire de la TVA sur la fourniture de repas et de boissons non alcoolisées sera introduite. Les exploitants d’établissements Horeca doivent payer une TVA de 6% sur la fourniture de boissons non alcoolisées et de repas, au lieu de 12% (pour les repas) et 21% (pour les boissons non alcoolisées). La fourniture de boissons alcoolisées (bières ayant un titre alcoométrique volumique acquis supérieur à 0,5% vol et autres boissons ayant un titre alcoométrique volumique acquis supérieur à 1,2% vol) reste soumise à 21%. Il s’agit d’une mesure temporaire applicable pendant la période allant du 8 juin 2020 au 31 décembre 2020 et qui concerne tous les établissements permanents ou temporaires fournissant des services de restaurant et/ou de catering.

À cet égard, il est important que les utilisateurs d’un système de caisse enregistreuse adaptent leur programmation du système de caisse dès que possible. Tous les articles actuellement programmés avec le code TVA B (12%) doivent être adaptés au code TVA C (6%). Il en va de même pour les boissons non alcoolisées avec le code TVA A, celles-ci doivent également être adaptées au code TVA C. Pour les boissons alcoolisées, vous ne devez pas modifier la programmation de votre caisse enregistreuse.

Concernant les conséquences de cette réduction temporaire de la TVA, pour les services de restaurant et de catering, sur le régime forfaitaire, l’administration fiscale belge doit encore communiquer à ce sujet.

Source: RSM Belgium
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